Vervéo, le "lave-vaisselle" des poubelles et conteneurs

C'est un rêve d'enfant devenu réalité. Romain Escherich, 33 ans, est devenu chef d'entreprise. Pas d'un Kiloutou comme il l'imaginait, mais il a son camion ! Après un Bac pro en électronique et un BTS informatique, il décroche un Master commercial à l'ISEG Lille. En 2010, il trouve un stage de fin d'étude dans une société régionale fabriquant des systèmes de lavages statiques pour poubelles à destination de l’industrie. Embauché, Romain y restera six ans. Période pendant laquelle il est rattrapé par son envie d'entreprendre. Son souhait : proposer ce service de lavage, de manière itinérante, à tous. En 2016, il quitte son emploi et crée Vervéo.

Depuis novembre 2017, cette société basée à Erquinghem-le-Sec propose aux particuliers et aux professionnels de la MEL (collectivités, professionnels des métiers de bouche, copropriétés, bailleurs sociaux) un service de lavage éco-responsable de leurs poubelles et/ou conteneurs. L'eau, chauffée à 90°, ne nécessite pas d'ajout de produit chimique. A elle seule, elle assure en effet le nettoyage et la désinfection thermique naturelle. "J'utilise à 50 % de l'eau de pluie. L'eau usagée est ensuite conduite en station d'épuration. et les déchets sont triés", détaille le jeune homme. Qui souhaite à travers Vervéo améliorer les conditions de travail des personnes effectuant aujourd'hui cette tâche "pénible" à la main. "Généralement des femmes de 45-50 ans". Unique acteur régional, Romain nettoie chaque mois 250 poubelles et conteneurs dans ce qu'il surnomme son "lave-vaisselle géant".

Cette année, il mise sur un développement de l'entreprise avec une campagne de financement participatif sur la plateforme Tributile (5 K€), afin de recruter un premier collaborateur. Il vise un second prêt bancaire de 150 K€ pour l'achat d'un autre camion. La société a pu bénéficier d'un prêt d'honneur à son lancement, de l'aide du cabinet Incomm pour le montage du business plan et de l'accompagnement, toujours actuel, du réseau Entreprendre Nord et l'incubateur lillois IONIS 361.