AutoNomad : la remontée après la chute

AutoNomad ambitionne une ouverture de capital début 2023. AutoNomad ambitionne une ouverture de capital début 2023.

AutoNomad est un fabricant de kits de motorisation de fauteuil roulant manuel. Son fondateur Sami Mohammad, chercheur à l’Université Polytechnique de Valenciennes, caressait de grandes ambitions. Créée en 2015 au technopôle Transalley à Famars, l’entreprise réalisait 75 K€ de ventes en 2018 avec six salariés. Très largement soutenue par Eurasanté, Bpifrance, le CNRS, NFA ou par les acteurs du développement dans le Valenciennois, AutoNomad visait les 2,5 M€ de chiffre d’affaires en 2020 avec près d’une vingtaine de collaborateurs. Mais voilà, son développement ne s’est pas déroulé comme prévu. En mai 2021, le tribunal de commerce de Valenciennes place l’entreprise en redressement judiciaire. Deux mois plus tard, Etienne Drieu, ancien directeur régional de Bureau Veritas Construction, reprend l’entreprise à la barre du tribunal avec l’entièreté de ses effectifs, soit 4 salariés. « C’est Eurasanté qui m’a présenté le dossier fin 2020. A l’époque, je cherchais à reprendre une entreprise avec une activité scientifique et avec de la difficulté. Là, j’ai eu ma dose ! », se souvient, amusé, Etienne Drieu.

Dans la foulée, il crée la société Solmob qui commercialise sous la marque AutoNomad Mobility les kits de motorisation Nomad et ceux à assistance de propulsion électrique Duo, toujours fabriqués à Famars. Depuis sa reprise, AutoNomad est de nouveau incubée par Eurasanté. Son repreneur a relancé la commercialisation auprès des distributeurs régionaux et nationaux de dispositifs médicaux. En parallèle, il mène une expérimentation en région qui pourrait déboucher sur la vente en direct des kits d’AutoNomad en Ehpad. Etienne Drieu annonce également un programme de R&D en cours, qu’il souhaite soutenir en ouvrant son capital à hauteur de 700 K€, dont 300 K€ en equity, d’ici début 2023. Objectif : rendre ses kits de motorisation adaptables au plus grand nombre de fauteuils roulants manuels.

A horizon 2025, le dirigeant lorgne un développement au national et des débuts en Europe avec 1 000 kits vendus et une quinzaine de salariés. A suivre.

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