Batterie sodium-ion : Tiamat ouvre son capital à Stellantis, Arkema et MBDA

Ces actionnaires de poids vont permettre à la start up Tiamat, spécialisée dans les batteries sodium-ion, de financer en partie la construction de sa première usine près d’Amiens et de développer de nouvelles batteries, notamment pour l’automobile.

Opération majeure chez Tiamat. La jeune pousse amiénoise, née en 2017 des recherches du CNRS, annonce l’arrivée à son capital du constructeur automobile Stellantis (via son fonds de capital-risque Stellantis Ventures), du groupe chimique français Arkema et du spécialiste de l'armement MBDA. Le montant de l’investissement n’est pas communiqué.

Mais nul doute que ce dernier sera d’une grande importance pour Tiamat. L’entreprise dirigée par Hervé Beuffe développe une batterie sodium-ion. Une technologie permettant de s’affranchir de matières premières rares et coûteuses comme le lithium. Et pour laquelle Tiamat prévoit la construction près d’Amiens d’une usine de production d’une capacité de 5 GWh et la création d’un millier d’emplois en 2029. Une première tranche de 0,7 GWh pourrait voir le jour début 2026, à l’issue d’un financement de 150 M€ d’après Hervé Beuffe.

Nouvelles applications

L’arrivée de ses trois actionnaires offre également à Tiamat les moyens nécessaires pour poursuivre ses recherches. Depuis quelques mois, Tiamat et ses 25 salariés commercialisent leurs batteries sodium-ion pour des visseuses dévisseuses vendues au grand public. L’entreprise ambitionne de développer sa technologie pour l’adapter à de nouvelles applications. A l’instar de l’hybridation aéronautique, navale, voire automobile. D’ailleurs, Tiamat collabore depuis plusieurs années avec Plastic Omnium sur un projet de packs batteries pour véhicules hybrides.