Dans les coulisses du... Cercle Côte d'Opale Synergie
"On essaie d'alimenter le débat, d'être poil à gratter." Cet empêcheur de tourner en rond, c'est le Cercle Côte d'Opale Synergie. Il réunit ce que Boulogne compte d'acteurs investis dans la vie économique locale. Créé en 1994 par une vingtaine d'entre eux, dont Philippe Vallette, directeur de Nausicaa, le club se veut alors un espace de réflexion. Le Conseil de développement du Boulonnais n'existe pas encore et les occasions de rencontres sont rares. Après bientôt deux décennies de déjeuners-débats et d'échanges éclairés, sa zone d'influence s'élargit à tout le littoral. La voix du Cercle porte désormais au-delà des collines de la cité portuaire. Et s'affirme comme un véritable lobby.
Spécialistes par défaut
Le " métro transmanche ", c'est lui ! Exemple retentissant de la façon dont l'association peut s'emparer d'un sujet stratégique et titiller les politiques. Ce métro transmanche, c'est un projet qui veut offrir un Calais-Ashford rapide et cadencé aux 30 000 ménages du sud de l'Angleterre qui se déclarent prêts à s'installer en terre calaisienne. Visé : le développement économique du territoire, avec les JO de Londres en toile de fond. " Notre indépendance et notre liberté de parole nous permettent d'aller là où les institutions sont plus réservées ", analyse Thierry Degraeve, vice-président du Cercle. " Nous sommes devenus des spécialistes de la relation transmanche par défaut ", ajoute Thaddée Ségard, président d'Opale Link et un des administrateurs du Cercle. La commission transmanche du SMCO a d'ailleurs prêté une oreille attentive à ce travail de fond. " On compte aujourd'hui sur nous pour alimenter le débat, mais nous n'avons pas les moyens ni l'ambition d'aller plus loin, les instances dirigeantes doiventprendrelerelais ",prévient Thierry Degraeve.Cotisations " corporates "
C'est un représentant de la filière aquacole qui préside le Cercle depuis 2007 : Johann Duhoo, directeur administratif France du producteur de saumon Hallvard Leroy. Autour de lui, une centaine d'adhérents, essentiellement Boulonnais encore. Ils seront 150 en juin, de Calais ou Dunkerque, table Thierry Degraeve, avec l'objectif d'atteindre les 3 à 400 sur tout le littoral. Ils sont chefs d'entreprises, mais aussi commerçants, artisans, agriculteurs, universitaires... La société civile dans sa diversité. Leurs cotisations (de 140 € pour un particulier à 500 € et plus en "corporate") et des partenariats financent les opérations menées, sans aucune subvention. Au coeur de l'action : des déjeuners-débats, à raison de cinq ou six par an. Le principe : un thème, un expert, un échange. Derniers sujets en date : l'emploi saisonnier, avec Hervé Hénon, vice-président de la communauté d'agglo du Boulonnais, et Thierry Grégoire, président de la Fédération des professions saisonnières de l'UMIH ; " Le littoral est-il en danger ? ", avec Edward Anthony, président de l'Université du Littoral ; ou " la RSE est-elle applicable à toutes les entreprises ? " par Philippe Vasseur, président du réseau Alliances et de la CCIR. A côté du Grand Débat public annuel, un autre événement socle est le Forum Objectif Emploi à Boulogne, organisé avec l'agglo, qui a attiré pour sa 11e édition en 2011 près de 2 000 visiteurs pour 90 entreprises participantes.D'autres opérations sont réservées aux membres : apéritifs avec présentation du parcours d'une personnalité ; visites privatives : les coulisses de Nausicaa (qui accueille le siège social de l'asso), Scora, Arc International, Carrières du Boulonnais... Et des déplacements au Parlement européen avec Dominique Riquet, ou bien au Sénat au printemps prochain. Le lobby citoyen en marche.
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