Dominique Verlinde : Après les centres d'affaires NCI, l'hôtellerie
Depuis ses trois premiers bureaux de la rue Nationale, à l'angle du square Hoche, bien de l'eau a coulé dans la Deûle. Frais diplômé d'une école de commerce, Dominique Verlinde passe six mois dans l'entreprise familiale de palans et de ponts roulants à Loos Verlinde a compté jusqu'à 600 personnes. Mais il s'ennuie. Il se lance alors dans le conseil financier en louant son premier bureau dans un centre d'affaires, en 1980. « Je me suis dit que c'était génial et que c'est ce que je devais faire ». C'est le début de la success story NCI. Il ouvre des centres d'affaires pour la CCI, à Wambrechies et à la tour Mercure de Tourcoing, puis pour les mairies de Roubaix et de Tourcoing. En 1984, il ouvre rue Louise à Bruxelles, puis s'implante à Paris dans le 8e puis le 16e. Une activité de vente de biens lui permet de générer du cash pour mener à bien son expansion. Aujourd'hui, il pilote pas moins de 18 centres d'affaires, entre Lille, Paris -où il compte dix fois plus de surface-, Luxembourg et Sophia Antipolis, Soit 20 000 m2 de bureaux. Il est aussi propriétaire de beaucoup d'immeubles, 34 000 m2 au total, dont une partie seulement est louée à NCI. Ainsi détient-il 5000 m2 dans la tour Mercure de Tourcoing, fraîchement rénovée, dont seulement 1200 m2 en centre d'affaires. Parmi ses pépites, l'ancienne ambassade d'Argentine dans le XVIe, sur 3500 m2, ou encore le tout dernier centre rue Beaujon dans le VIIIe (1800 m2). Ce dernier comprend l'hôtellerie d'ailleurs des espaces de coworking, nouvelle tendance forte, qui pourrait aussi se concrétiser sur un gros projet ambitieux sur Euralille (2000 m ), pour lequel il a répondu à un appel d'offres.
Le parcours n'a pas été linéaire. La balle de ce golfeur émérite (handicap 13.8) s'est parfois perdue dans le sable des bunkers. « Oui, des flops il y en a eus ! », nous sourit-il. Bordeaux, ouvert puis fermé très vite, tout comme Marseille, ou Dubaï et même Bruxelles. Pas de quoi arrêter l'entrepreneur, qui revendique sa passion de développer en s'amusant. Le groupe pèse 18,8 M de chiffre d'affaires en 2014, avec 70 salariés. C'est cette envie qui l'a conduit il y a 18 mois à ouvrir un nouveau champ d'activité, presque par hasard. Un agent immobilier réussit à le convaincre de visiter un immeuble de bureaux près de la gare Lille Flandres. « Mais pour moi il y a trop de concurrence pour les centres d'affaires près des gares. ». Avec son fils Aurélien, ils décident de reprendre le site, mais pour en faire un hôtel de type Appart'hôtel. « J'ai toujours accueilli les chefs d'entreprise dans mes bureaux, pourquoi pas les accueillir la nuit ? » justifie-t-il. Après de gros travaux d'aménagement, l'hôtel CALM (Comme à la maison) et ses 24 chambres ouvre (ci-contre). Avec un taux d'occupation de 85%, il est déjà équilibré pour son premier exercice. Mais la famille ne s'arrête pas en si bon chemin et lance un pôle hôtelier, confié à Aurélien. Son frère Adrien, qui avait monté une affaire d'importation de citrons verts du Mexique, lui succède chez NCI. Ses quatre autres enfants ont d'autres parcours, dont l'un fait un peu parler, Augustin. La start-up dont il est cofondateur, FrizBiz, à Euratech, vient d'ouvrir son capital à Leroy Merlin. Un deuxième hôtel est ciblé de l'autre côté de la gare Lille Flandre, rue du Molinel, l'hôtel Agora. Repris, il est en cours d'aménagement pour ouvrir fin octobre. Pour une facture de 4M. Déjà Dominique Verlinde imagine une dizaine d'hôtels CALM. Il a trois cibles sur la métropole lilloise mais envisage aussi Arras, Paris « et pourquoi pas la Belgique »;
Olivier Ducuing
Le groupe Verlinde en bref
FONCIERES : 34 000 m2
CA : 4 M
Centres d'affaires : 19700 m2,
CA 14,2 M
Hôtels : CA 0,65 M
CA TOTAL DU GROUPE : 18,8 M
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