Ethilog révolutionne le parcours du médicament à l'hôpital
12% des médicaments sans patient !
Des systèmes automatisés existent déjà mais sont, selon les dirigeants d'Ethilog, soit interdits en France car peu fiables soit peu pratiques et très coûteux. Didier Delmotte, ancien patron du CHRU de Lille et président d'Eurasanté, confirme l'intérêt d'un nouveau process : " Il y a un vrai besoin pour soulager les infirmières de cette responsabilité ; les exigences sont là, mais les méthodes pas au rendez-vous. " Le process breveté d'Ethilog permet l'identification de chaque médicament : un code matriciel différencie la boîte, son contenu mais aussi la géométrie des plaquettes et la disposition des médicaments. Une pince RFID saisit chaque blister et transmet au robot le mode de découpe unitaire et les informations à imprimer sur une carte assemblée à chaque dose : date d'expiration, n° de lot et de fabrication... Ces doses sont habilement rangées dans un étui, lui-même tracé par RFID. Les étuis intègrent enfin une armoire de dispensation, avec " pilulier " relié et guidage informatique. Le tout, très ergonomique, nécessite l'informatisation des ordonnances. Un processus en cours dans les hôpitaux français moins de 30% sont déjà équipés mais déjà largement répandu en Belgique.Stimuli
Les deux dirigeants estiment pour le moment à 300 sur 2 800 le nombre d'hôpitaux en France capables d'absorber l'investissement de 400 K. Mais le marché est théoriquement mondial.A peine installée à Eurasanté en 2010, Ethilog a remporté le prix Emergence du concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes, filière biologie santé. Ses 44 K (dont 30 déjà alloués) lui ont permis de valider les choix technologiques, le potentiel du marché et l'impact (absence de toxicité), et de lancer des tests avec le CHRU, partenaire. Depuis, les soutiens ont afflué : prêt du fonds de revitalisation Coats, prix LMI, Entreprendre Nord et nouveau prix du concours national mais en " création-développement " cette fois " beaucoup de stimuli pour avancer ", résume Henry Shaw , soit au moins 600 K, qui ont permis de lever 1,2 M, auprès de quatre fonds belges et trois français. Himber Technologies (voir Eco121 n°12), partenaire industriel, les a rejoints au capital. En novembre, une première installation pilote sera effectuée puis une deuxième en janvier 2012. On ne saura pas où, mais " plusieurs bonnes possibilités existent dans un rayon de 50 km ", sourient les deux créateurs. La phase de commercialisation doit démarrer au deuxième semestre 2012. Trois embauches sont programmées dès la fin de l'année, pour atteindre un effectif de 11 en 2012 et jusqu'à 20 en 2015, pour un chiffre d'affaires estimé à 6,5 M (1 M en 2012).
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