La Bassée : bon élève des villes périphériques

La commune multiplie les initiatives pour dynamiser son tissu commercial et mise notamment sur le réaménagement des berges du canal et de l'ancien port.

«La Bassée vit commercialement des heures difficiles, alors qu’autour, dans le Pas-de-calais, se développent de façon exponentielle des activités commerciales et des grandes enseignes ». Frédéric Cauderlier, 43 ans, ambulancier et président de l'Union commerciale de La Bassée (6 500 habitants), fait notamment allusion à la zone commerciale d'Auchy-les-Mines, en développement continu. Parallèlement, la ville souffre d’un problème de stationnement. « Les clients de la SNCF, pour une bonne part venus du Pas-de-calais, profitent des 166 places gratuites du pôle d'échange de la gare pour rejoindre Lille et sont autant de voitures ventouses qui ne fréquentent pas le commerce local », déplore le maire Philippe Waymel.

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Pour autant, la ville a des atouts solides. Une étude de la CCI Grand Lille note que la commune compte 8,7 vitrines pour 1000 habitants contre 4,1 pour son panel de 66 villes. 7% de cellules sont vides, deux fois mieux que le panel. Le lancement le 6 novembre du chantier du contournement Nord ouvre la perspective du développement de la ZAC du Nouveau Monde (après l’arrivée du garage Renault dont l’activité a commencé sur les chapeaux de roues) avec dans son sillage un village d'entreprises et un Intermarché de 3 465 m2.

Pour attirer davantage le consommateur non seulement basséen mais aussi du triangle Lille–Lens–Béthune, l'UC déploie déjà force événements, cavalcade, élection de miss, salon des artisans, marché de Noël, « La Bassée au fil de l'eau »... Mais son président ambitionne davantage. Grâce au réaménagement des berges du canal et de l'ancien port (associé au second volet du projet Intermarché), avec la transformation de l'existant en supermarché avec création d'un espace bien-être (salle de sport, hammam...) et d'une agora commerciale.

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Un site au « potentiel extraordinaire », assure Frédéric Cauderlier qui sollicite le soutien de la MEL et de la Région. De son côté, la CCI Grand Lille va signer avec la mairie et l'UC une charte triennale portant sur la création d'une carte de fidélité, d'un site web, mais aussi l'installation de trompe-l'oeil sur les vitrines inoccupées.

Luc Maréchal