La filie?re bois peine a? sortir de la crise

En Hauts de France, la filie?re bois regroupe 8800 e?tablissements employant 37 000 salarie?s. 5200 y exercent leur me?tier en tant que non salarie?s. un poids non ne?gligeable dans l’e?conomie re?gionale, comparable a? celui de l’automobile, mais dont l’emploi recule de manie?re significative. C’est en tout cas le constat de l’e?tude mene?e par l’Insee et Nord Picardie Bois pour mesurer l’e?volution ces dernie?res anne?es. « La crise de 2008 a davantage frappe? la re?gion que le reste de la France me?tropolitaine », analyse Marylise Michel de l’Insee. Les effectifs des e?tablissements uti- lisateurs de bois brut ou transforme? de la filie?re ont ainsi diminue? de 14% entre 2008 et 2013.

Recul généralisé
Une tendance de fond qui n’e?pargne aucune branche de la filie?re. Les e?tablissements implique?s dans la premie?re transformation du bois (sciage, rabotage, impre?gnation et production d’emballages), soit 250 entreprises, employaient 1700 salarie?s soit 4,6 % de la filie?re re?gionale et ont vu leurs effectifs chuter de 12% sur cette pe?riode. L’emploi de la filie?re a recule? de 17% entre 2003 et 2013. L’industrie du papier et du carton- 8200 salarie?s en 2013 soit 22% de la filie?re re?gionale et 13% de la nationale a perdu 15% de ses effectifs entre 2008 et 2013. un score peu en- viable et qui ne tient pas compte de la fermeture de Stora Enso de Corbehem survenue en 2014. Idem pour ceux des entreprises du secteur de l’ameublement et de l’agencement dont les effectifs-3400 salarie?s en 2013-ont fondu de 30%. Le secteur de l’e?be?nisterie et de la menuiserie a? quant a? lui vu ses effectifs chuter de plus de 16%.

Filière courte
Avec 9300 salarie?s, les structures spe?cialise?es dans les travaux de menuiserie et charpente restent les plus gros employeurs de la re?gion malgre? une perte de 15% des effectifs en cinq ans seulement. Ainsi que les activite?s de ne?goce de bois de construction et le commerce de de?tail de meubles chacun en diminution de 10%. Pourtant, les divers acteurs institutionnels et e?conomiques ont de?ploye? ces dernie?res anne?es des efforts pour structurer une filie?re courte via par exemple des homologations d’essence de bois produit localement ou en soutien aux innovations et les connexions possibles avec d’autres filie?res comme celles du ba?timent et de la construction. Autant d’ambitions affiche?es qui tardent a? l’e?vidence a? prendre corps.

E.V.