La Haute Borne, future capitale mondiale des mate?riaux agrosource?s ?
Le Parc de la Haute Borne, a? Villeneuve d'Ascq, peut-il e?tre a? un horizon proche le sie?ge d'un des principaux po?les mondiaux des mate?riaux agrosource?s ? C'est la conviction d'un visionnaire, Antonio Molina. Cet homme au parcours spectaculaire a notamment fonde? le groupe lillois Ma?der, spe?cialiste en peintures et re?sines haut de gamme pour l'industrie, il est membre du conseil d'orientation de la Fabrique de l'industrie, un think tank tre?s influent sur l'avenir industriel du pays (on y trouve aussi bien Louis Gallois que Jean-Marc Vittori, des Echos, ou Pierre Veltz, de Paris Saclay). Il pre?side aussi le po?le de compe?titivite? Matikem, de?die? a? la chimie des mate?riaux. Grand de?fenseur de la troisie?me re?volution industrielle (lire aussi p 43), il porte avec enthousiasme un projet de cluster inte?gre?, baptise? Verem (« que je voie », en latin ). Un ve?ritable e?cosyste?me vertueux et identifie? sur son territoire, associant la ressource agricole au grand nord de Paris, la recherche acade?mique, l'industrie, la conception de produits, et le de?veloppement de start-up issues de la recherche ou le de?veloppement -et l'implantation- d''entreprises, au profit de l'emploi. Pour faire de la nouvelle re?gion « la place forte de la bioe?conomie en Europe ».
Fusion Centrale-ENSCL-Ensait
Utopie ? Pas du tout, re?pond Antonio Molina. Les bases existent de?ja?. Notamment avec les re?alisations du po?le Matikem (Eco121 n°54) comme l'Ifmas sur les mate?riaux agro-source?s, mais aussi l'Institut pour la transition e?nerge?tique Pivert en Picardie. Demain sans doute avec le centre picard Ceebios, de?die? au biomime?tisme (a? Senlis). L'universite? de Lille comple?te le dispositif avec un de?monstrateur industriel, Up-CAT : un syste?me de catalyseur a? e?chelle industrielle capable de transformer la bio-masse en source d'e?nergie et en biomate?riaux. L'e?chelon acade?mique est en outre en train de s'organiser avec la fusion attendue en 2017 de Centrale Lille, l'Ensait et l'ENSCL. Un projet de chaire industrielle de?die?e aux mate?riaux agro-source?s est a? l'e?tude. Avec l'apport comple?mentaire de l'Inria, du CNRS et de l'universite?, la puissance de feu de notre enseignement supe?rieur permettrait de nourrir un nouveau levier puissant de l'e?conomie re?gionale, gra?ce au de?cloisonnement et a? la fin du raisonnement en silo, juge Antonio Molina. Re?sultat de cette architecture collaborative, les produits de demain devraient sortir de la re?gion. Avec une autre brique financie?re qui vient d'e?tre pose?e a? travers le fonds d'investissement de 50 M de?die? a? la TRI. Une cercle vertueux qu'il convient toutefois de boucler en terme de gouvernance, et politiquement
O.D.
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Le regard de Guillaume Delbar, maire de Roubaix et vice-pre?sident de la MEL
(Innovation Recherche, Universite?, Enseignement supe?rieur )
"Le projet Verem est a? mon avis le premier a? l'e?chelle de la nouvelle grande re?gion de 6 millions d'habitants. Le coeur du re?acteur est me?tropolitain avec l'extraordinaire concentration d'universite?s, d'e?coles, de laboratoires de recherche et d'e?quipements de pointe comme le RMN 1200 sur le campus de l'universite? de Lille. C'est l'opportunite? d'e?crire une belle page d'une nouvelle histoire industrielle avec des partenaires fiables. La pre?sence d'Antonio Molina est le meilleur gage de cre?dibilite? du projet. Le ro?le du politique est de faciliter les connexions et de lever les freins a? l'action pour mobiliser les e?nergies. Ce projet montre le bien fonde? du choix de la Mel d'avoir une vice-pre?sidence qui associe innovation, enseignement supe?rieur et recherche.
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