La Me?canique moderne visse sa croissance a? l’export

[caption id="attachment_28602" align="alignleft" width="400"] Aure?lie Bosquet, DG, ici devant une cage pour de?chets d’abattoir, un secteur qui repre?sente 10 a? 15 % du CA[/caption]

Colza, coton, argan, inca inchi mais aussi de?chets d’abattoirs ou verts pas- sent dans leurs presses installe?es au quatre coin du monde. Bienvenue dans les ateliers de la Me?canique moderne dans la zone Artoipo?le a? Feuchy pre?s d’Arras. C’est ici que sont conc?ues et fabrique?es les dernie?res pie?ces a? vis franc?aises. Un savoir-faire largement valorise? a? l’international puisque 60% des 8 M€ de chiffre d’affaires sont aujourd’hui re?alise?s a? l’export, principale- ment vers les pays francophones et en Europe. Mali, Se?ne?gal, Burkina Faso sont e?galement se?duits par les produits.
En 2007, la socie?te? pose un pied sur le continent ame?ricain avec un bureau commercial. Depuis le Que?bec, elle surfe sur le potentiel du colza (canola chez nos cousins), le tournesol et le lin. Une base a? partir de laquelle elle envisage de rayonner vers les Etats-Unis puis vers l’Ame?rique du Sud et ses productions de germe de mai?s. Dernie?rement, elle a me?me fait une incursion au Pe?rou en fournissant une presse destine?e a? la production d’huile d’inca inchi, une graine riche en ome?ga 3,6 et 9 issue d’un buisson. Dernier marche? substantiel en date, une unite? cle? en main pour traiter jusqu’a? 100 tonnes par jour de graines de coton.
Un contrat de 3,5 M€ conclu au Mali Depuis une dizaine d’anne?es, la me?canique moderne valorise sa technique de presse a? vis en l’incluant dans des unite?s comple?tes. Gra?ce a? son bureau d’e?tudes interne, elle conc?oit des machines sur-mesure, ve?ritable argument de vente face a? des clients cher- chant a? re?duire le nombre d’interme?diaires. Elle de?tient par exemple un brevet sur une presse produisant en fin de chai?ne des gra- nule?s pour l’alimentation animale. Autre force : le made in France. La Pme joue la carte de la qualite? et de la fide?lisation de ses clients pour peser face a? ses concurrents anglais et allemands. Et pour rester a? la pointe et compe?titive, elle modernise re?gulie?rement son outil de production (centre d’usinage et tour) et s’engage dans la certification ISO.

 

Cap sur Olexa
Cre?e?e en 1927 par Marcel Bosquet, la socie?te? arrageoise grandit tre?s vite pour atteindre jusqu’a? 120 personnes. Avec la concentration des exploitations, les besoins se re?duisent mais la socie?te? familiale perdure et son fils reprend le flambeau, transmis l’anne?e dernie?re. Troisie?me ge?ne?ration aux commandes, Aure?lie et David Bosquet se partagent de?sormais la gestion de l’entreprise familiale. Tous les deux passe?s par une e?cole de commerce et disposant d’une expe?rience en banque, ils ont organise? une pre?sidence tournante. Ils poursuivent un management familial, « avec tre?s peu de turn over », se fe?licite la directrice ge?ne?rale qui souhaite avant tout assurer la rentabilite? puis encore pousser a? l’export. Dans cette optique, La Me?canique moderne changera de nom a? la fin d’anne?e. Vive “Olexa” ! Un terme plus simple pour l’export, contraction de oil et extraction.

Julie Dumez