LA SBE REND LA VIE AUX SMARTPHONES

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

 

 

Où arrivent vos téléphones en panne ? Il y a de bonnes chances qu'ils soient livrés par les opérateurs et constructeurs français dans une vaste usine au sud de Boulogne, à Saint-Léonard. Le site reçoit chaque jour pas moins de 5000 smartphones en panne ou endommagés, sans compter les tablettes, écrans plats et autres appareils électroniques grand public. L'usine SBE y emploie 650 salariés, ce qui en fait le premier employeur privé du Boulonnais. Le groupe compte 2000 salariés avec ses implantations étrangères, pour un chiffre d'affaires global de 200 M€.

 

Cap sur l’Amérique du Sud

 

L'épopée démarre en 1987. A une époque où l'industrie française fabriquait encore des appareils électroniques. La SBE naît sur les décombres d'une unité de production de la Compagnie générale de construction téléphonique (CGCT) rachetée puis abandonnée par Matra. Pierre-Yves Besème est alors directeur des opérations de CGCT à Paris lorsqu'il décide de reprendre les moyens industriels et la moitié des salariés. Avec une intuition : la production nationale ne supportera pas le choc de la concurrence in- ternationale. Au contraire, le savoir-faire pour la maintenance des chaînes hi-fi, des écrans cathodiques ou des caméscopes s'avère insuffisant. "C'était le début de l'invasion des produits électroniques étrangers sur le territoire français et européen", se souvient le chef d'entreprise. Nous n'étions pas compétitifs par rapport à des pays comme le Japon qui en produisait par centaines de milliers. Nous nous sommes positionnés comme des spécialistes de maintenance de produits grand public." Pari gagnant : très vite, l'entreprise noue des contrats d'agréments avec de gros distributeurs comme Carrefour, Auchan, Boulanger ou encore la Fnac pour leur service après-vente. "Et nous n'avons pas eu de mal face à beaucoup de gens qui prétendaient savoir réparer des produits !" La SBE décolle très vite à l'international. Moins de dix ans plus tard, le groupe s'installe à Ashford, de l'autre côté du Channel, où elle emploie 700 salariés, et au Portugal. Suivront une implantation à Varsovie, en Belgique, en Irlande puis plus récemment au Canada. SBE désormais lorgne les marchés de l'Amérique du Sud.

Si l'entreprise est toujours n°1 français et en bonne position dans ses pays d’implantation, les temps sont plus difficiles depuis quelques années. "Nous étions à 250 M€ de chiffre d'affaires à une certaine époque", se remémore Pierre-Yves Besème.

La SBE a du réduire la voilure sur Boulogne à plusieurs reprises. Les effectifs de Saint-Léonard ont en effet atteint au plus haut jusqu'à 1000 salariés. L'année dernière, l'entreprise a mis fin à 150 contrats. "Les produits coûtent de moins en moins cher et sont en dessous du prix économique de réparation. Les produits sont aussi plus fiables et réduits en taille. A une certaine époque, nous intervenions sur des produits qui l'étaient beaucoup moins et des pièces détachées vendues beaucoup plus cher", analyse le dirigeant.

> enquête

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 02/12/2017 Eco121

brèves

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 01/12/2017 Eco121

Cyberattaques : Quelles réponses face à une menace croissante ?

La cybersécurité ne s'arrête pas aux portes des grands groupes. ETI, PME et même TPE doivent aussi se prémunir contre ce risque exponentiel. Comment ? Votre magazine organisait le 12 octobre la première édition de son club Eco121 à l'UTC de Compiègne pour dessiner les réponses à la portée de tous.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 01/12/2017 Eco121

5 champions de l'international récompensés par les trophées Leadexport

Les cinq lauréats 2017 sont Cornilleau, Müpro, Ecodas, Concept 1900, et Cooptalis.

Publié le 01/12/2017 Eco121

Nostra culpa

Le billet de Bruno Bonduelle.

Publié le 01/12/2017 Eco121

Cinq marques lilloises font cause commune

Cinq sociétés textiles et de déco lilloises mutualisent leurs marques dans une boutique du Vieux-Lille. Avec l'idée de franchiser le concept à terme.

Publié le 01/12/2017 Eco121

Emmanuel Métais : “Nous ne voulons pas devenir une école hors sol”

Le successeur d’Olivier Oger à la tête de l’Edhec veut pousser la digitalisation tout en gardant les valeurs de référence de l’école. Rencontre.

Publié le 01/12/2017 Eco121

Boulogne renoue en fanfare avec son destin touristique

Attention, métamorphose ! En 2019, la ville de Boulogne-sur-Mer devrait avoir achevé une grosse partie d'une mue sans précédent sur son front de mer : extension de Nausicaa, centre de thalasso et hôtellerie de luxe, palais des congrès... De quoi renouer avec son histoire balnéaire... et faire repousser des emplois

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 30/11/2017 Eco121

L'unification consulaire régionale sera achevée au 1er janvier 2019

Après de grosses secousses dans le monde consulaire picard, l'assemblée générale de la CCI Hauts-de-France a adopté à la majorité des trois quarts un schéma directeur visant à la constitution d'un établissement public unique le 1er janvier 2019.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 30/11/2017 Eco121

5 ans après l'ouverture, les retombées du Louvre-Lens s'accroissent

A l'occasion des 5 ans du Louvre-Lens, Euralens vient de publier des chiffres encourageants sur l'impact économique du musée. Avec pour 2017 une nette hausse du panier moyen des visiteurs extra-régionaux.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 29/11/2017 Eco121

Jean -Damien Brel prend les rênes du Carrefour Hazebrouck

Son prédécesseur Christophe Wrobel prend quant à lui la tête du magasin d'Auchy-les-Mines.