Olivier Dewez, un Roubaisien dans le vent

Bio express

28 Janvier 1976
Naissance à Roubaix

1999
Maîtrise en droit des affaires à Lille
ESC Nantes

2000
Départ pour Hong Kong
Marketing manager à la CCI française

2000-2005
General manager développement Pacifique pour une société de laser de niveau Gamfi

2006
Retour en France, MBA à l'Insead

2007
Responsable international de la Société Française d'Eoliennes
Devient associé d'Olivier Duguet et directeur général dans Hanalei Renouvelables

2010
Président de Windtechnics , Courcelles-les-Lens
Coordonne deux levées de fonds totalisant 8,2 millions d'euros. Implante Windtechnics à Bapaume

Ce n'est pas parce qu'il est issu de la grande famille industrielle Prouvost qu'Olivier Dewez est né avec un destin d'entrepreneur tout tracé. S'il évoque avec admiration son trisaïeul à l'origine de la chocolaterie Delespaul Havez (à l'origine du Carambar), c'est à son propre parcours atypique qu'il doit ses fonctions à la tête du petit groupe Hanalei Renouvelables (du nom d'un village d'Hawaï), à Maisons Laffitte, et de sa principale filiale Windtechnics, leader incontesté de la maintenance des parcs d'éoliennes, à Bapaume.

C'est à 23 ans, tout frais émoulu de Sup de Co Nantes et d'une maîtrise de droit des affaires, qu'en basket et sac à dos, il met le cap sur Hong Kong. Il y décroche un boulot de marketing manager à la chambre de commerce française pour conseiller les entreprises en recherche d'implantation en Chine. Un travail qui ne lui laisse pas un souvenir impérissable. Mais il rencontre alors le dirigeant d'une société de lasers de niveaux qui cherchait à se développer en Asie. Le courant passe et , à 24 ans, Olivier Dewez devient directeur développement pour le Pacifique de cet industriel. Il y restera six ans. Taïwan, Corée, Australie, Nouvelle Zélande, Japon : il multiplie les ouvertures, avant de démarrer une usine ex nihilo en Chine : il y transformera en quelques mois une rizière en une usine de 150 salariés sur 3.500 m2...

Agenda de ministre

Le retour en métropole est plus difficile. Son parcours dans l'Empire du milieu ne séduit guère les employeurs français, dont certains mettent même en doute la véracité de son expérience. Il décide alors de suivre le MBA de l'Insead, dont il sort diplômé fin 2006. La suite ne manque pas de panache : il lit un article dans les Échos sur la Société Française d'Éoliennes, l'aventure lui plaît. Il déniche l'adresse mail du dirigeant, Olivier Duguet et lui envoie un message expliquant son potentiel de développement à l'international. " Une heure plus tard, j'avais sa réponse ". Le Roubaisien est bombardé responsable international de SFE... Même si la société est mise en vente peu après, le lien de confiance est noué et quand Olivier Duguet crée Hanalei Renouvelables, l'autre Olivier est de l'aventure. Ce marathonien et grand amateur de voile met toutes ses économies dans le projet, prend la direction générale du groupe, et la présidence de la nouvelle filiale acquise dans le Pas-de-Calais en 2009, Windtechnics (78 salariés, 4,5 M de CA, et une perspective de doublement rapide). La croissance est fulgurante. De 8 M en 2009, le groupe grimpe à 15 M de chiffre d'affaires cette année. Et bien plus demain. Ce modèle séduit : plusieurs majors du capital développement mondial, Alto Invest, San Martin Capital ou encore BNP Paribas Développement apportent 8,2 millions d'euros dans la corbeille. De quoi notamment développer des unités de production d'énergie renouvelable à l'étranger (solaire, biomasse, éolien, hydroélectrique). Fier d'être un homme du Nord, le jeune dirigeant affiche un agenda de ministre, qu'il tente de maîtriser en délégant largement. Mais pas question pour lui de déléguer son rôle de jeune papa avec son premier bébé né cet été !