Thibault Delepoulle, DG de Pouchain : « Etre au ba?timent ce quest Vale?o a? la voiture »
Pourquoi vous êtes-vous associé à Rabot-Dutilleul en 2013 ?
Cette de?cision entrepreneuriale historique nous permettait de re?aliser une alliance strate?gique pour reprendre deux filiales, Sitex et Housieaux, et comple?ter ainsi notre offre de me?tiers et notre capacite? a? avoir la pleine maitrise des solutions et services e?nerge?tiques. Rabot- Dutilleul est un groupe inde?pendant familial, nous restons dans une me?me logique. Nous naurions pas fait c?a avec nimporte qui : nous connaissons bien ses dirigeants et partageons des valeurs et des ambitions communes.
Comple?ter le puzzle seul nétait pas envisageable ?
Nous aurions pu en continuant sur nos fonds propres, sachant que Pouchain na pas de dendettement. Cest important parce que nous traversons un contexte e?conomique de?licat et nous mettons beaucoup plus de?nergie quavant pour continuer a? gagner de largent. On ne souhaitait pas sendetter dans le contexte actuel et incertain, car depuis fin 2008 nous vivons une re?elle mutation. Cette alliance a permis de?tre un acce?le?rateur tre?s fort car nous avons double? de taille. Nos concurrents sont presque exclusivement des entreprises du CAC 40 comme Vinci, Bouygues, Eiffage, Ine?o (filiale GDF-Suez), Spie. Et le marche? se bipolarise : entre les artisans et les tre?s grands, cest un peu la « terre bru?le?e » des PME.
Quest ce qui a changé depuis que vous avez passé le cap dETI ?
Nous fonctionnons toujours comme une PME : de?cision rapide, proximite? avec les hommes, circuit court. Mais on est perc?u diffe?remment. On perd au passage certaines aides... Cest pluto?t le cote? dynamique entrepreneuriale qui minte?resse dans le terme ETI. Nous pouvons de?sormais nous doter de compe?tences expertes comme un responsable QSE, avoir un directeur administratif et financier, investir dans linnovation. Cela implique aussi la gestion de?normes flux financiers, beaucoup de clients et de factures donc il faut parfaitement e?tre organise? et rigoureux. Avec Rabot, on essaye de chasser en commun et de travailler en amont dans la conception pour aller vers des projets cle?s en main : conception, re?alisation, maintenance. Nous voulons e?tre au ba?timent ce quest Vale?o a? la voiture, en installant tout le multi-technique pour que le ba?timent soit peu e?nergivore,agre?able a? vivre et confortable.
La directrice de lETI Beck- Crespel a parlé de « choc de complexification » lors de sa rencontre avec Franc?ois Hollande ? Quen pensez-vous ?
Je trouve quelle a tre?s bien exprime? le ressenti global de beaucoup de chefs dentreprise. On e?touffe sous les contraintes de normes, lois, de?crets... Cest aussi une proble?matique pour les ETI et un frein a? leur de?veloppement. Quand on est chef dentreprise, pluto?t que de mettre notre temps au service de nos clients, on consacre beaucoup de?nergie a? respecter ces contraintes, cest catastrophique ! Du coup, nous nosons plus prendre autant de risques ! A 300 personnes, on ne rigole plus. Vous ne pouvez pas vous
permettre de ge?rer a? peu pre?s, de?tre « a? co?te? de la plaque » sans quoi vous risquez la sortie de route.
Comment imaginez-vous lavenir ?
Nous avons toutes les cartes en main pour rendre concre?te notre ambition strate?gique de?tre un acteur incontournable de la maitrise de le?nergie au Nord de Paris. Nous devons consolider nos bases organisationnelles et nos compe?tences. Le propre dune entreprise est de se de?velopper, surtout sur un marche? en mutation. Pourquoi pas en comple?tant encore notre palette dexpertises avec de la croissance externe et de linnovation. Cest dans notre ADN mais il faut faire une bonne pause et savoir consolider.
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