3 questions à Patrice Jacquelin, président de la Fédération de la vente directe
Patrice Jacquelin, dirigeant de Guy Demarle (4000 vendeuses, 30 M€ de chiffre d'affaires), est aussi président régional des professionnels de la vente directe. Il évoque pour Eco121 l'évolution de ce secteur fortement pourvoyeur d'emplois.
Quel est le poids de la vente directe dans le région?
Notre secteur poursuit une dynamique positive déjà ancienne. Une étude Xerfi évalue le trend de moyen terme à 5% de croissance par an. En Hauts-de-France, nous comptons plus de 67 000 vendeurs, en progression de 2900 personnes en 2017. Notre région se situe dans la moyenne, avec 3 à 4% de vendeurs en plus chaque année.
On entend partout des problèmes de recrutement. Est-ce votre cas aussi ?
Oui. Recruter est essentiel pour faire progresser nos chiffres d'affaires. Or ce secteur a le défaut d'être encore méconnu. Quand je vais le présente dans les lycées, 90% ne savent pas ce que c'est, ceux qui pensent savoir évoquent les circuits courts ou la vente à distance ! Mais notre problème est plus de communication que d'image, car notre métier est parfaitement régulé, il protège aussi bien les vendeurs que les consommateurs. La fédération a fait un gros travail efficace de reconnaissance auprès des pouvoirs publics ou de l'Education nationale. Aujourd'hui, notre sujet est d'attirer comme un secteur économique à part entière. Or nous sommes face à un public non identifié et non identifiable. Tout le monde peut travailler en vente directe. On ne propose pas des emplois mais des opportunités à des personnes, où ce qui compte n'est pas le CV, les diplômes, les qualifications, mais le relationnel ouvert, la capacité à aller au-devant des autres.
Comment attirer plus ?
Notreméthode traditionnelle passe par un système de parrainage de nos vendeuses. On doit mixer ce mode de recrutement par le terrain avec un système complémentaire où l'entreprise va recruter par sa dynamique, via le digital.
Etes-vous impacté par le déferlement du digital ?
Il remet en cause en effet une partie du modèle. Il faut aujourd'hui avoir des sites marchands pour vendre nos produits sans oublier bien sûr l'intérêt de nos vendeuses. Mais nos fondamentaux restent solides : la vente directe a de vrais vendeurs, de la compétence, un service exceptionnel. Comme nous avons face à nous un public toujours plus averti, nous devons leur faire vivre une expérience client enrichissante, sans quoi le client ne reviendra plus.
Recueilli par O.D.
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