Dossier bières. Quel avenir pour les bières bio ?

Les bières bio, dont la pionnière la Jade de la Brasserie Castelain, ne représentent à ce jour que 1% du marché. Crédit : OP1C Les bières bio, dont la pionnière la Jade de la Brasserie Castelain, ne représentent à ce jour que 1% du marché. Crédit : OP1C

Les bières bio, dont la pionnière la Jade de la Brasserie Castelain, ne représentent à ce jour que 1% du marché.

Si les bières « craft », autrement dit artisanales, se développent à vitesse grand V, parmi elles, les bières bio ont cependant bien du mal à peser dans la balance. Elles ne représentent qu’un peu moins d’1% du marché. Sans pour autant doucher les ambitions de certains brasseurs locaux. Certains ont pris le virage il y a plusieurs décennies. Comme la brasserie Moulins d’Ascq, installée à la Haute-Borne, qui fait le pari des bières bio depuis plus de 20 ans. Ou encore la Brasserie Castelain à Bénifontaine en lançant elle aussi sa gamme bio à travers la marque Jade au milieu des années 80, après la Ch’ti, sa bière phare.

Ce mois-ci, Moulins d’Ascq finalise son installation dans sa nouvelle brasserie à la Haute Borne. Une unité flambant neuve de 1 600 m2 qui va lui permettre de plus que doubler sa production annuelle et atteindre les 22 000 hectos.

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Bien que la tendance du bio soit de plus en plus forte au fil des ans, brasser bio reste un sacré défi. « Le lancement a été difficile. c’était une vraie aventure utopiste au début, reconnaît Nicolas Castelain, Dg de la brasserie régionale éponyme. Les fournisseurs, les coopératives ou les malteurs spécialisés en matières premières bio étaient peu nombreux à l’époque ». Pourtant, c’est en région, dans l’Oise, que l’entreprise trouve un lot d’orge bio pour démarrer sa production. Lot qu’elle fait malter, jusqu’à ce jour, à Aire-sur-la-Lys. Aujourd’hui, 80% de l’orge qu’utilise la Brasserie Castelain est française, dont 30% produites sur nos terres régionales.

Malgré la croissance observée ces dernières années, la bière bio restera un marché de niche, estime Nicolas Castelain. « Si on fait du bio, c’est pour répondre à une attente précise des consommateurs qui recherchent dans les bières bio des particularités qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Ça ne sert à rien de faire du bio par opportunisme. Dans notre brasserie, la Jade complète notre gamme de bières Ch’ti, Castelain et Cadette. elle ne les remplacera jamais ».

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