Hikari veut passer à la production de films
"Fugacité ». C'est le sens du mot japonais Hikari, choisi par Anthony Dufour pour baptiser son agence de presse audiovisuelle en 2003. A l'époque, la structure unipersonnelle était destinée à produire des reportages sur l'Asie où ce Maubeugeois de naissance part s'installer avec une simple caméra au poing. Il sera le premier à ouvrir un bureau de presse audiovisuel en Chine. 17 ans plus tard, la structure pourtant largement méconnue à Lille s'est musclée, élargie au monde entier, et spécialisée désormais dans les formats longs. Au point d'être devenue le plus grand acteur de son secteur au nord de Paris. L'entreprise compte 14 permanents pour un chiffre d'affaires de 2,5 M€ pour toutes les chaînes de télévision, au premier rang desquelles Arte. L'activité a doublé depuis deux ans. Et si la crise de la Covid-19 a beaucoup perturbé le fonctionnement de l'entreprise, elle lui a aussi permis de faire preuve d'une incroyable agilité, réalisant quotidiennement, en plein confinement, une émission de 13 minutes pour Arte (Viral, journal mondial d'une épidémie), mais aussi d'autres projets, comme une opération d'envergure pour M6. La recette : des collaborateurs en télétravail à Lambersart, Croix ou Villeneuve d'Ascq, pilotant à distance un large réseau de correspondants et de partenaires dans 80 pays. Depuis le début d'année, Hikari aura ainsi livré pas moins d'une trentaine d'heures de programmes.
Hikari a également développé une activité, très minoritaire, de production audiovisuelle pour le monde de l'entreprise. A son actif, des documentaires réalisés pour Renault, Orange, Leroy-Merlin ou L'Oréal. Anthony Dufour entend aujourd'hui mettre à profit le savoir-faire accumulé dans l'univers de l'information, pour s'aventurer dans celui de la production de longs métrages de fiction. Il a déjà lancé une association de producteurs des Hauts-de-France, Rhizom, et a plusieurs projets « dans les tuyaux ». Objectif affiché :« devenir le premier producteur de films en région ». Pour sécuriser sa situation, la Pme a en outre signé un PGE à hauteur de 300 K€
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