Réseaux électriques : l'axonais Leclère vise le Nord

Renansart (02). Après s'être développée dans l'Aisne dans les travaux sur les réseaux électriques, le groupe familial monte vers le Nord, avec la reprise de SME à Somain.

C'est l'exemple même de ses petits groupes discrets, nichés au cœur des territoires, construits au fil des opportunités, mais assez compétent dans leur spécialité pour être connu des grands acteurs. Dans l’Aisne, le « groupe Leclère » est de ceux-là. Basé depuis 1962 à Renansart, au sud de Saint-Quentin, l’entreprise familiale s’est progressivement spécialisée dans les travaux électriques aériens, l’enfouissement de réseaux, l’électricité et même l’installation de caméras de protection. Sortant portant pour la première fois de son périmètre historique, le groupe a repris, à la barre du tribunal de commerce de Douai, un de ses homologues nordistes. En l’occurrence, la Société de montages électriques (SME), à Somain, liquidée en mai dernier. « SME, qui travaillait pour Enedis, évoluait sur le même segment de marché que nous. Nous avons vu dans cette opération l’occasion de gagner des marchés dans le Valenciennois et le Douaisis », explique Olivier Leclère (photo), 60 ans, Pdg de l’entreprise.

Le rachat a permis de sauvegarder 36 des 45 emplois de SME et de porter à 140 les effectifs du groupe. Dans le Nord, l’entreprise compte, dans un premier temps, travailler avec son client historique, Enedis, et les communes partenaires avant d’essayer de gagner de nouveaux contrats avec des agglomérations plus denses et urbaines que les villes axonaises. « On va y aller progressivement », promet le chef d’entreprise. Il sait que même si pour l’heure, tous les chantiers sont à l’arrêt pour cause de Covid 19, ceux-ci ne manqueront pas une fois la crise passée. Nombre de communes font en effet le choix d’enterrer les multiples réseaux aériens qui gâchent le paysage ou simplement de changer l’éclairage public pour des systèmes plus sobres. En outre, l’augmentation de son périmètre permet au groupe de croître - 16 M€ prévus cette année, contre 12,5 M€ en 2019 - tout en se diversifiant. Plus de vingt ans après sa première acquisition, Gepelec en 1995, Leclère a mis un pied dans le secteur du bâtiment, de la cli- matisation pour les collectivités avec Soveclim, ou la SEG en février 2019, ou encore de la vidéosurveillance avec LS. Une belle aventure en somme qu’Olivier Leclère, 60 ans, espère que son fils Lilian poursuivra. « On commence à songer à la transmission », confie t-il.