Okaïdi s'habille aujourd'hui en pensant à demain

La marque de mode enfantine du groupe Idkids accentue ses efforts en matière de RSE pour encourager une mode plus raisonnée.

Okaïdi renforce sa fibre RSE. L’éthique et la responsabilité font partie de l’ADN de la marque fondée en 1996 par Jean Duforest et Jean-Luc Soufflet. Dès l’origine, elle s’est fixée pour principe d’«entreprendre pour que le monde progresse au service de l’enfant qui grandit». Afin d’avoir une production plus respectueuse de la planète, le spécialiste de la mode enfantine développe une stratégie autour de trois piliers : l’éco-conception, la transparence et la seconde vie des produits.

Aujourd’hui, 85% de sa production est réalisée en Asie. Le reste en proche import, notamment en Turquie. «Ce n’est pas parce qu’on fait peu de proche import qu’on n’est pas écologique», avertit Frédéric Froger. Le brand manager d’Okaïdi-Obaïbi explique que la marque profite d’une concentration de sa filière asiatique. Le coton est cultivé en Inde et au Pakistan, la fabrication effectuée en Chine. «Le transport ne représente que 10% de l’impact sur l’environnement de la fabrication d’un vêtement. 30% proviennent des matières et 30% de la fabrication.»

Limiter son impact sur l’environnement passe par un travail sur les matières. «Il faut prendre en compte les aspects environnementaux dès la conception du produit», explique Sophie Lefebvre, la responsable éco-conception et économie circulaire. Des fibres moins polluantes sont utilisées, comme le coton bio ou les fils recyclés (coton, polyester). Ces deux dernières années, la proportion de coton bio a doublé. Tous les vêtements en coton d’Obaïbi, la ligne pour enfants de 0 à 3 ans, sont proposés en version bio. Chez Okaïdi, la part du coton recyclé dans les produits en coton s’élève à 30%. «Techniquement, ce n’est pas possible de faire mieux pour le moment», concède Laëtitia Sordet, la directrice des collections.

Style intemporel

«Au-delà de la matière, la question qui se pose, c’est comment avoir des produits qui durent», note Carole Massart, la responsable du style. Dans cette optique, la marque privilégie les essentiels au style intemporel, c’est-à-dire qui ne se démode pas à chaque saison. La durabilité passe aussi par un travail sur la qualité, avec un soin particulier accordé aux finitions. Plus un produit dure, plus il est susceptible d’avoir une seconde vie, dans une logique circulaire. Dès 2013, Okaïdi a lancé le système de dépôt-vente IdTroc. Les clients peuvent déposer des vêtements dont ils ne veulent plus et reçoivent un bon d’achat en cas de vente.

La politique RSE passe également par une réflexion sur l’affichage environnemental. En attendant les directives de la loi Agec, Okaïdi réalise des tests sur des produits référencés sur son site Internet. Ce dispositif fournira aux clients des informations sur l’impact environnemental de leurs achats. Outre l’incitation à une consommation plus transparente, l’affichage environnemental est un indicateur pour les équipes : de quoi alimenter leur réflexion pour améliorer l’impact de leurs produits sur l’environnement.

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Les chiffres clés

Présence dans 52 pays 
900 magasins (80% en Europe),
dont 380 en France
75% de magasins en propre,
25% en franchise 
600 M€ : CA 2022
(dont 15 à 20% dans le digital)  
3 000 collaborateurs dont 450 au siège de Roubaix
5,3% : Part d'okaïdi sur le marché français du vêtement pour enfant
157 000 clients revendeurs sur la plateforme Idtroc  

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