Pascal Dupont met les bouchées doubles

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Voilà quatre ans que Dupont Restauration n'avait plus rien mangé. Le groupe familial de Libercourt avait repris en 2012 la société Spohre, et surtout un an plus tôt Yvelines Restauration et sa très grosse cuisine centrale de 50 000 repas quotidiens. L'acquisition l'avait porté au rang de numéro cinq français, et second indépendant derrière les trois majors.

Il retrouve l'appétit aujourd'hui en s'adjugeant coup sur coup deux belles entreprises franciliennes, Comparest (80 salariés, 9 M€ de ventes) et Ekilibre (100 salariés, 16 M€, une cuisine centrale de 16 000 repas/jour). Les deux closings ont été signés courant janvier. Pascal Dupont, fils du fondateur, aux commandes du groupe depuis 1996, élargit ainsi d'un coup le périmètre du groupe de 15%.
Bien de l'eau a coulé dans la Deûle depuis que Pascal Dupont a repris les rênes de l'entreprise familiale, née en 1969 d'une boucherie- charcuterie-traiteur à Fâches. Il reste d'ailleurs de cette origine une petite activité traiteur mais surtout un haut niveau d'exigence de qualité et de service. Pascal Dupont quitte son travail à Paris en 1986 pour rejoindre l'entreprise familiale. Il en prendra la direction dix ans plus tard. Elle pèse alors 7 M€ de chiffre d'affaires.

A force d'acquisitions et de croissance organique, en gagnant des appels d'offres, le groupe basé à Libercourt affiche désormais un chiffre d'affaires de 170 M€ en 2015, qui devrait grimper à 210 M€ cette année, avec 2450 salariés, dont un tiers de cuisiniers.

Success-story spectaculaire
« Pascal conjugue des valeurs de précision de par sa formation d'expert-comptable et des valeurs humaines et de leadership sans lesquelles on ne peut réussir dans ces métiers », décrit son ami Marc Verly, directeur de l'IRD, qui se souvient avec sourire avoir été son pion au lycée Saint-Jude d'Armentières. La dimension familiale compte aussi fortement dans l'entreprise, où deux des quatre enfants de Pascal Dupont sont désormais présents.
« Notre stratégie est d'être l'alternative aux trois majors », lance-t-il, sans faire allusion à l'autre indépendant régional du secteur, Api Restauration. « A Lens, on ne parle pas du Losc !», résume Marc Verly. Allusion fine puisque le groupe gère les VIP du stade Bollaert et que Pascal Dupont est un grand ami de Gervais Martel, le président du RC Lens.
Dupont Restauration multiplie les références tant en cuisine centrale qu'en fabrication chez les clients. Alstom, Dunlop, Atos, mais aussi le monde médicosocial avec l'AFEJI, par exemple, celui des collectivités locales ou de l'enseignement privé. Il vient ainsi d'empocher un contrat de 10 ans pour la restauration scolaire de Lambersart, ou encore un contrat de 2000 couverts/jour aux Galeries Lafayette de Paris. Au total, le groupe régional affiche 500 restaurants au compteur, 7 cuisines centrales et 450 000 repas servis par jour.

Pourquoi continuer les rachats après Yvelines Restauration qui devait porter les ambitions du groupe en région parisienne ? « Sa cuisine centrale est full ! », explique le dirigeant, conscient du potentiel encore très important du marché parisien, dans tous les segments. Pour accélérer le mouvement, il va rapidement doper ses forces commerciales après avoir recruté tout récemment un directeur du développement.

Semi-marathonien et amateur de voile, Pascal Dupont reste humble devant sa réussite et rechigne à se projeter trop loin. Il part même d'un grand rire sonore quand on l'interroge sur l'avenir à 5 ans. Le groupe continuera sûrement son expansion, car « qui n'avance pas recule », mais pas seulement par croissance externe.

Mais le dirigeant se veut avant tout vigilant à maintenir le service, la créativité, la qualité de ses produits et de son management, mis en lumière par un premier prix du meilleur employeur décerné fin 2015 par Capital

OD

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