SATT : la région attend son booster à entreprises innovantes

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Le Nord-Pas-de-Calais ne l'a pas obtenue au premier tour, il est (quasi) certain de la décrocher au second : la Société accélératrice de transfert de technologie (SATT) va bousculer le paysage régional de la valorisation de la recherche publique. "On va passer d'une phase où chacun travaillait chez soi avec des moyens insuffisants à une structure vraiment professionnelle dotée au démarrage d'aides substantielles de l'Etat", se réjouit Isam Shahrour, vice-président de l'USTL en charge de la valorisation de la recherche. L'universitaire sait de quoi il parle puisque, à elle seule, Lille 1 affiche un portefeuille déjà impressionnant de 75 brevets, à raison de 10 nouveaux chaque année en moyenne, soit un budget de protection et de maintenance de l'ordre de 200 K€ annuels. "C'est une taille critique insuffisante, il faut une grappe de brevets", plaide pourtant Isam Shahrour.

Ce devrait donc être chose faite à la rentrée avec la création de cette SATT, sous forme de SAS avec un conseil d'administration partagé entre Etat et universités (dont celles de Reims et d'Amiens, mais pas l'UTC). Elle recrutera des chargés de valorisation de haut niveau et mutualisera les moyens, afin de porter les phases de maturation, les plus coûteuses, pour réaliser des protos, des bêta-tests, etc.
C'est la Caisse des dépôts qui portera les parts de l'Etat dans cette structure. Le capital de départ sera limité, mais les apports viendront au fil de l'eau, l'Etat devant financer environ 90 M€ sur dix ans. "Les régions qui n'auront pas de SATT risquent de jouer en 2e division", reconnaît Dominique Mirada, directeur régional de la CDC.

400 M€ pour l'amorçage
A cet outil interrégional de détection et de maturation des projets prometteurs doit s'agréger un levier de financement, le créneau étant aujourd'hui occupé par Finorpa, Inovam, l'IRPAC ou Picardie Avenir, mais avec des moyens limités. "Si on n'est pas richement doté en amorçage, on ne pourra prendre que de tout petits tickets, il faut une force de frappe", analyse Dominique Mirada. Le fonds national d'amorçage, doté par le Grand emprunt de 400 M€ et géré par CDC Entreprises, devrait permettre de compenser cette faiblesse. "Avec la SATT, on aura davantage de brevets, mais si on ne finance pas, ils vont partir", décode le patron régional de la Caisse. Le nouveau dispositif permettra-t-il d'offrir enfin à la région le tissu d'entreprises innovantes qu'elle mérite ? A suivre.

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

"La culture de l'entreprise doit exister davantage dans notre métropole"

Sept mois après son élection, le nouveau président de la CCI Grand Lille* dresse un premier bilan de la réorganisation du monde consulaire. Heureux de voir ses homologues appuyer désormais l'ambition métropolitaine, il évoque aussi le contexte d'une ressource financière tendue, qui conduit à être imaginatif. Comme l'implantation de commerces de luxe au rez de chaussée de l'hôtel consulaire. Tour d'horizon.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Aquilab à la conquête de nouveaux marchés

Loos. Le leader national du contrôle qualité et de l'évaluation des traitements par radiothérapie prend franchement le tournant de l'export.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Ethilog révolutionne le parcours du médicament à l'hôpital

Stefaan Dewulf et Henry Shaw ont mis au point un système automatisé permettant de délivrer le bon médicament au bon patient. En phase de prototypage, ils viennent de lever 1,2 M€.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Softs en stock

Laurent Grouselle. Avec Mobiwan Nord, il s'est spécialisé dans le développement d'un logiciel de gestion des stocks en partenariat avec la SS2I parisienne Pixi Soft.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Le samouraï de l'organisation

René Demarez. L'ex-responsable de production chez Yamaha vient de créer à Beauvois-en-Cambrésis DCS Evolution, société de conseil et service en organisation et projets.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Hervé PIGNON : "Mon plus grand bonheur : quand mes enfants me critiquent"

Le directeur de l'Ademe Nord-Pas-de-Calais livre à Eco121 un peu de son jardin secret. Loin des discours moralisateurs, Hervé Pignon cultive une pédagogie active, la passion de la montagne et le rêve d'une grande cordée pour l'humanité.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

G20 YES : Jean-Marc Barki

Seul Nordiste au G20 des entrepreneurs

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Altédia : Caroline Carré

Elle supervise le conseil RH sur trois régions

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Nocibé : Isabelle Parize

Une pro du marketing aux manettes

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 13/09/2011 Eco121

Anne Brotot : agenda surbooké pour la patronne de Supinfocom

Soulagée de la direction de l'école Supinfocom, cette grande pro de l'image animée a un programme plus que chargé à la tête du groupe consulaire d'enseignement supérieur : déménagement du campus, montée en charge de son homologue indien, et recherche d'une identité et d'une lisibilité internationales. Entre autres. Bigre !