Temporis s’offre une nouvelle agence à Seclin

Malgré l’effondrement de l’intérim, Séverine Gottrand s’offre une troisième agence Temporis à Seclin en septembre. Avec pour atout le cousu main. 

La crise de la Covid-19 n’aura pas eu raison de ses projets de développement. Séverine Gottrand, dirigeante franchisée de Temporis, agence spécialisée dans l’emploi temporaire et intérimaire, entend poser une troisième brique à ses activités : après l’ouverture de deux antennes, en 2011 (Temporis) et 2016 (Temporis Consulting) boulevard Carnot à Lille, la quadra posera un pied à Seclin en septembre prochain pour mailler davantage l’ex-région Nord – Pas-de- Calais. La nouvelle agence démarrera avec deux salariés, avec un objectif d’1,5 M€ de chiffre d’affaires en 2021. Sur un marché régional de l’intérim en repli depuis 18 mois et en déroute depuis trois mois, Temporis Lille s’inscrit délibérément à contre-courant. A la tête d’une équipe de huit collaborateurs, la dirigeante observe une hausse nette de la demande depuis août 2016. « Ça varie selon les secteurs évidemment, mais de manière générale, il y a eu des créations de postes sur cette période. Les entreprises sont encore frileuses depuis la crise de 2009 et se tournent d’abord vers l’intérim avant d’envisager une embauche pérenne », explique Séverine Gottrand. Persuadée que sa stratégie d’un accompagnement cousu main de ses clients entreprises et clients intérimaires fait la différence sur un marché de l’intérim concurrentiel. Plan de formation sur mesure, recrutement dans les métiers dits sous-tension, accompagnement en RH, Temporis Lille joue la carte des solutions clé en main. « Il faut savoir prendre le temps avec les candidats pour opérer du recrutement sur-mesure et réorienter si nécessaire », estime-t-elle. Pas peu fière des 51 contrats en CDI signés l’an dernier par son entreprise.

Pour l’avenir, la patronne de Temporis Lille se dit confiante. Avec un retour plus à la normale pour septembre, elle s’attend à une forte demande de l’emploi intérimaire. De quoi atténuer l’activité en chute libre de ses agences lilloises, évaluée entre -70% et -80% durant le confinement.