Thierry D'Arras lance le store en lin

A l'enseigne TDA Le store en lin, Thierry D'Arras installe un atelier de façonnage de stores en lin destinés au marché professionnel (bureaux avant tout) français et proche européen. Cinq personnes réaliseront la réception, le stockage, la découpe, la couture (et non le collage), l'assemblage et l'expédition du produit. Les travaux amont nécessitant une productivité importante, ou une autre compétence (teinture...) seront sous-traités. La capacité de l'atelier atteindra de 80000 à 100000 m2 par an, soit 35000 à 50000 stores découpés sur mesure.

Il s'agit d'une innovation. Ce procédé breveté utilise une toile en lin non tissé, à laquelle sont ajoutée des particules d'un produit naturel minéral courant (pour le moment non révélé). La toile est traitée anti-feu norme M1, et au déperlant (ce qui permet un lavage manuel). C'est la partie la plus noble de la fibre de lin qui sera utilisée. La production de la toile non tissée sera réalisée en Europe pour commencer, et en France ensuite sans trop tarder.
Le store en lin vient attaquer un marché tenu jusqu'à présent par la fibre en polyester. TDA revendique une capacité de rejet infra rouge proche de 99 %, sans pénaliser l'entrée de lumière. Gonflé d'une protection de 8 mm d'épaisseur, le store devient alors une protection acoustique à coefficient élevé.

Du marché au produit

Après un long passé dans le second oeuvre du bâtiment, Thierry D'Arras s'était depuis six ans lancé en région parisienne dans le négoce et la distribution de stores sur mesures en polyester et aluminium pour le marché des ministères et grandes entreprises. Seul, en achetant sur le marché, et en faisant poser par des artisans rémunérés à la pièce. Il connaît donc le premier des marchés visés en France. Membre de la famille actionnaire du teilleur de lin Van Robaeys Frères, Thierry D'Arras se trouve un jour en présence d'un produit de lin non tissé, alors loin d'être au point. Il décide de lancer une démarche de recherche-développement pour adapter ce produit au store. Il travaille avec l'IFTH (Institut français du textile et de l'habillement), fait valider les propriétés thermiques de l'additif minéral par l'Ecole Polytechnique. Aujourd'hui, c'est le CSTB, le Centre d'étude scientifique et technique du bâtiment, qui est saisi du dossier de certification.

L'atelier de Quaëdypre est en phase de mise au point et d'essais avancée. Le créateur livrera d'abord le marché d'Ile-de-France qu'il connaît déjà, à commencer par Bercy ou de grands sièges sociaux, sensibles aux arguments du produit : le lin est beau, classe, naturel, efficace, durable, mais au prix du marché. Le produit sera à relativement court terme produit en France, un charme supplémentaire. TDA doit ensuite, pour monter en régime, constituer un réseau de revendeurs exclusifs, un seul par département ou région, et très vite s'implanter en Belgique. Aujourd'hui, le store en lin, longtemps en gestation, fait son apparition au grand jour. Ce qui ne manquera pas de susciter de l'intérêt. Il faut donc à présent faire vite, et déjà penser aux développements innovateurs suivants.