Grosses turbulences en vue pour la filière aéronautique à Albert

Ci-contre, la fabrication de nez d’Airbus chez Stélia. Ci-contre, la fabrication de nez d’Airbus chez Stélia.

La Covid a déclenché un orage brutal dans l'épicentre régional de la filière aéronautique.

30% des emplois de la filière aéronautique régionale s'y concentrent. Autant dire que la crise de la Covid a entraîné un atterrissage forcé à Albert-Méaulte. Après des années de croissance (5% en moyenne par an), la filière est entrée dans une des pires crises de son histoire. Au point que le député de la Somme, Stéphane Demilly s’en est ému et a demandé, avant même la présentation du plan de relance gouvernemental, la mise en place d’une cellule de crise. Objectif ? « Eviter que le tissu local de sous-traitants ne disparaisse », selon l'élu, auteur d'une biographie remarquée d'Henry Potez. Selon lui, le risque est réel de voir une partie du savoir-faire accumulé depuis l’installation de l'avionneur à Méaulte, il y a un siècle, échapper au territoire, au profit de pays à bas coût. Pas à l’autre bout du monde, mais en Europe même. Le député demande ainsi aux responsables de Stelia Aéronautique de revenir sur le projet de nouvelle usine au Portugal. Il rappelle les investissements importants concédés par les collectivités pour aménager la piste aéro-industrielle de Méaulte. Ou pour créer IndustriLab, un centre de transfert de technologies de très haut niveau, destiné à permettre aux sous-traitants d’acquérir la maîtrise des technologies composites, par exemple. Des sauts technologiques indispensables au déploiement de projets d’envergure - l’avion neutre en carbone à l’horizon de 2035 -, mais qui exigent du temps et des investissements. Or si elles permettent de passer un cap difficile, les aides annoncées - même avec 15 mds€ ! - ne pourront remplacer un carnet de commande bien rempli. « Il va falloir s’adapter, se diversifier et surtout être solidaires », confie Aline Doyen, présidente du Pôle Hydraulique et mécanique d’Albert et Pdg de Somepic Technologies. La CGT, majoritaire dans la plupart des entreprises du bassin, a déjà prévenu : elle ne restera pas sans réagir face « au démantèlement programmé du parc industriel ». Une première mobilisation a eu lieu le 2 juin devant l’entreprise Simra, qui s’apprêterait à supprimer 90 de ses 170 emplois, selon le syndicat, laissant augurer une aggravation du climat social dans les prochains mois.

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Crédit : Sun'R Power/CAC