Lin : deux acteurs se marient pour une filière d’excellence
L’adossement du tisseur de lin Lemaitre-Demeestere à NatUp vise la réalisation d’une filature commune pour maîtriser de A à Z une filière 100% française et haut de gamme.
Dernier tisseur de lin français, presque bicentenaire, Lemaitre-Demeestere se donne aujourd'hui les moyens de ses ambitions. La Pme d'Halluin, qui fabrique près de 400 000 mètres de tissu de lin par an, intègre la division fibres de NatUp, groupe coopératif agricole qui rassemble 7 000 agriculteurs en Picardie, Normandie, Eure-et-Loir et Île-de-France. Ce dernier prend 65% du capital de Lemaitre-Demeestere. Olivier Ducatillion, dirigeant depuis 2008, reste aux manettes.
Au côté de NatUp, le tisseur nordiste a pour projet de relocaliser d'ici trois à cinq ans une filature de lin. La production textile étant actuellement très présente en Chine. L'objectif à terme est de déployer une filière entièrement française de tissus de lin haut de gamme en y rassemblant les compétences de tous les acteurs, des producteurs de lin, des experts du peignage et du tissage. Le projet n'aura aucun mal à séduire les élus locaux qui ont à maintes reprises exprimé leur volonté de développer une filière lin d'excellence en région. "C'est un projet très ambitieux. Je ne me serai jamais lancé seul, je n'avais clairement pas les moyens", indique Olivier Ducatillion, par ailleurs président de l'Union des industries textiles et de l'habillement (UITH).
Le dirigeant a toujours eu l'envie de pousser sa société de 33 salariés à la place de spécialiste du lin français. "Il y a cinq ans, on me prenait pour un idéaliste, sourit Olivier Ducatillion. Depuis trois ans, il y a un vrai changement du comportement des consommateur vis à vis du made in France. C'est une lame de fond qui a conforté notre position." NatUp et Lemaitre-Demeestere disent "se donner le temps" pour bien ficeler leur projet de filature. L'investissement alloué et le lieu d'implantation ne sont pas encore précisés. En parallèle, le tisseur de lin souhaite développer l'export (40% de ses ventes) et utiliser son savoir-faire dans de nouveaux secteurs. Lemaitre-Demeestere travaille essentiellement avec des grossistes, des vendeurs de canapé et le prêt-à-porter pour 4M€ de chiffre d'affaires.
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