A Compiègne, So Chips met fin à la guerre de 100 ans de la chips

Epaisse à l’anglaise ou fine à la française ? En matière de chips tout est question d’épaisseur. A Longueil Sainte-Marie, dans l’agglomération de Compiègne, Julie et Stéphane Gérard ne sont pas parvenus à trancher cette question. Ou plutôt, le couple de Picards y a t-il apporté une réponse de Normand, en créant, il y a deux ans, So Chips, leur marque de chips haut-de-gamme épaisses ou fines selon les recettes, mais toujours croustillantes. Il faut dire que chez So Chips, on travaille à l’ancienne : au chaudron, les pommes de terre 100% locales étant lentement frites par petites quantités dans une huile de tournesol elle aussi française. Vient ensuite l’étape de l’assaisonnement, où les arômes d’oignons, de maroilles, de vinaigre de Xérès ou de parmesan viennent donner une touche gourmande et originales aux recettes.

«Nous avons imaginé ce projet il y a cinq ans en découvrant la marque Tyrrells, qui revendiquait ce côté artisanal», explique Julie Gérard, co-fondatrice de l’entreprise. Contrairement à son mari, fils et petit-fils d’agriculteur, la quadra, titulaire d’un DESS en gestion, venait plutôt du monde de l’entreprise. Lui gère donc les approvisionnements et les process industriels, elle le marketing et la distribution dans les réseaux locaux. Pour l’heure, le produits So Chips sont vendus via Internet, des réseaux d’indépendants, dans quelques grandes surfaces, à l’occasion de grands événements sportifs (Roland Garros par exemple) ou dans des takeaway d’aéroport. En deux ans, l’entreprise, qui ne communique pas son chiffre d’affaires, a grossi. Au point d’investir actuellement 1,2 M€, dont 200 K€ financés dans le cadre fonds d'accélération des investissements industriels dans les territoires, afin de doubler ses volumes de production, eux-aussi tenus secrets. Avec cette extension de 1000 m2, So Chips devrait recruter six personnes supplémentaires, soit une quinzaine de collaborateurs au total.