Osiris invente le robot irrigateur
Henri Desesquelles, Rodolphe, Léon. Leur technologie doit permettre aux exploitants de réaliser jusqu'à 30% d'économie d'eau.
Ingénieur Centrale et diplômé de l'Essec : avec son pedigree, Henri Desesquelles aurait à coup sûr pu envisager une carrière dans un grand groupe. Mais, lors de sa dernière année en école, c'est vers la création d'entreprise qu'il s'oriente, transformant son stage de fin d'étude en projet d'entreprise. Non sans avoir suivi un stage dans une start up aux Etats-Unis, opératrice d'une marketplace dans l'univers des diamants. Mais c'est dans un tout autre univers, le monde agricole, que le mènent ses idées. Pas un hasard pour ce fils et frère d'agriculteurs, qui s'est mis en tête de trouver des solutions techniques à travers la robotique, au service des exploitants. Un projet qu'il conduit avec deux associés, trouvés via Linkedin : Rodolphe, ingénieur HEI, et Léon, ingénieur de l'INP Grenoble, tous deux également fils d'agriculteurs, réunissent des compétences complémentaires en électronique et en robotique.
Car la société Osiris, qui vient d'être créée, développe un gros robot d'irrigation. Un petit tracteur de 4 à 6 tonnes en pleine charge, qui va enrouler et dérouler le tuyau de façon automatisée, à raison de 300 mètres par heure, apportant la dose exacte dont la plante a besoin. Rien à voir avec les rampes ou les canons à enrouleurs, peu précis, chronophages et gaspillant l'eau, et moins cher que le goutte-à-goutte, plus adapté aux productions à forte valeur ajoutée. Le robot baptisé Oscar devrait toutefois avoir des performances assez proches, permettant d'économiser autour de 30% d'or bleu. Les premiers tests vont démarrer dans la ferme familiale cet été à Montdidier. Autre innovation, le modèle économique sera basé sur la location en prix à l'hectare irrigué, en contrats pluriannuels auprès d'agriculteurs ainsi déchargés de la maintenance.
Osiris a déjà nombre de soutiens : les incubateurs Iterra et Euratech, une aide du HDFID et du conseil régional. Et vient d'intégrer le VillagebyCA au terme d'un appel à projets. Le créateur ambitionne de sortir 10 à 50 premières unités en 2023, avant de monter en puissance à plus long terme, avec un objectif de 700 robots en service en Europe vers 2027. Une levée de fonds est ... dans les tuyaux pour financer cette phase de R & D. Henri Desesquelles estime avoir besoin de 1,5 à 2 M€ d'ici 2023, dont une moitié en fonds propres.
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