Il lance la première gamme cosmétique 100% naturelle

Olivier Lemaire. Cet ancien grand brûlé a soigné ses séquelles par les plantes. Une passion est née, devenue entreprise avec des perspectives très prometteuses dans le luxe.
Olivier Lemaire est un rescapé. Il y a dix ans, un grave accident l'arrête un an, avec des brûlures sur 35% du corps. Après deux mois d'hôpital à Lille puis sur la côte, c'est avec des produits naturels, dont l'aloe vera, qu'il soignera ses séquelles. Le résultat est tel que mûrit le projet de créer sa propre gamme de produits 100% naturels, avec l'appui discret d'un laboratoire étranger, dont on ne saura pas le nom, avec lequel il a des liens d'amitié.
Une première tentative de société fait long feu, du fait d'une association malheureuse. Mais il structure peu à peu plusieurs lignes de soins, avec un contrat d'exclusivité pour la fabrication. A base de mucus d'escargot (soignant et hydratant), de venin de vipère à tête cornue (raffermissant avec effet Botox), de perles de culture (éclat et réparation), ou encore, de truffe blanche (contre le vieillissement de la peau), conjugué à des huiles naturelles et des plantes tels des extraits de racine de rhubarbe, ou de l'avocat, la gamme est large. C'est dans l'univers du luxe qu'Olivier Lemaire nourrit ses ambitions. Les produits vont jusqu'à 250€ l'unité. En décembre 2018, il crée une nouvelle société, Lemaire Développement, qui associe le fameux laboratoire et trois autres personnes. Virginie Kempf, une profes- sionnelle de la cosmétique depuis 20 ans et ancienne directrice d'un spa place Vendôme le rejoint avec une carte de visite précieuse. Un autre grand professionnel, Jean-Sébastien Leguette, ancien commercial de Dior et dirigeant de LVMH, s'occupe de commercialiser les produits à l'export. Plusieurs touches très solides sont en vue en Chine, au Canada, en Suisse et même en Côte d'Ivoire. « Du jour au lendemain, on pourrait faire fois dix », imagine Olivier Lemaire, qui souligne l’apport précieux de Bpifrance. Les ventes de l'entreprise, hébergée au hub de l'innovation à la Haute Borne, s'étaient établies en 2019 à 340 K€. Le développement passera aussi par la réalisation d'un labo intégré, dans les 3 ans. Un investissement de 1 à 5 M€ selon la configuration, qui générerait une dizaine de postes. Le dirigeant a lancé quelques bouchons en vue d'une première levée de fonds
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