BioDemain soutient les agriculteurs dans leur reconversion au bio

Stéphane Delebassé et Maxime Durand, co-fondateurs de BioDemain. Stéphane Delebassé et Maxime Durand, co-fondateurs de BioDemain.

Maxime Durand et Stéphane Delebassé. Leur entreprise lancée l’an dernier a déjà séduit une vingtaine d’agriculteurs au nord de Paris.

Acheter les produits des agriculteurs à "un prix équitable" et les revendre en réseau d'enseignes spécialisées à un tarif à mi-chemin entre le conventionnel et le bio. C'est ce que proposent Maxime Durand, 23 ans, et Stéphane Delebassé, 24 ans, avec leur société BioDemain. Fondée en septembre dernier, avec les économies de ses fondateurs, étudiants de Centrale Lille, BioDemain accompagne déjà une vingtaine d'agriculteurs et deux coopératives - majoritairement en Hauts-de-France - dans leur passage au bio. "Se convertir à l'agriculture biologique nécessite deux à trois ans. C’est une période difficile pendant laquelle les agriculteurs investissent beaucoup mais ne sont pas rémunérés au prix le plus juste puisqu'ils ne disposent pas du label bio", explique Maxime (à droite). Le bât blesse alors la trésorerie. Mais pas seulement. La pression est aussi mentale. "C’est une transition qui demande une sacrée dose de motivation !", reconnaît Maxime. Qui n’est pas totalement étranger au sujet : la reconversion de l’exploitation laitière de son propre grand-oncle a échoué. Obligeant celui-ci à vendre tous ses biens en 2015.

En seulement quelques mois d’existence, BioDemain a bénéficié de l'accompagnement de la structure parisienne Live For Good, de l'incubateur lillois Evident et d'Euralimentaire, chez qui elle est toujours installée. Elle a été retenue à l’appel à projets « Entreprendre autrement » de la MEL, et primée au World Cup Enactus à San Jose (Etats-Unis) ainsi qu’au concours Pépite Hauts-de-France qui récompense les meilleurs étudiants-entrepreneurs. Ses fondateurs emploient quatre salariés, dont trois en stage qu’ils souhaitent embaucher d'ici à la fin de l'année. Les prochains mois seront décisifs. La crise de la Covid n’a pas épargné BioDemain. "Mais nous ne sommes pas les plus à plaindre, estime Maxime. Seuls nos projets à long terme avec certains distributeurs sont pour le moment en stand by. Espérons que ça reprenne à partir de septembre". BioDemain vise les 400 K€ de chiffre d'affaires fin 2020.

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