Connect'Âge stimule la cognition olfactive des aînés
Marc-Antoine Cathelain a lancé une plateforme de jeux numériques multisensoriels et un diffuseur d'odeurs connecté il y a deux ans. Avec pour cible les maisons de retraite.
Selon des chercheurs américains, la perte de l'odorat serait un signe précurseur de la maladie d'Alzheimer. Marc-Antoine Cathelain, 28 ans, commercial de formation, flaire l'opportunité. Après trois ans de R&D, c'est avec son père Didier, également directeur de l'institut de formation en santé Forma'Med, qu'il en fait une entreprise, Connect'Âge. Incubé au départ à Eurasanté, le binôme s’est installé ensuite dans les locaux de Forma’Med à Villeneuve d’Ascq. Il a créé une plateforme de jeux numériques multisensoriels associée à "Athy", un diffuseur d'odeurs connecté. De forme spherique, celui-ci dispose de trente cartouches d’odeurs naturelles (créées par un « sculpteur d’odeurs » parisien) diffusées chacune à leur tour par ventilation.
L'idée ? Stimuler via des jeux et des défis physiques les fonctions cognitives des personnes âgées placées en maisons de retraite et en Ehpad. « Nous sommes pionniers en europe de la stimulation olfactive », souligne le Dg Marc-Antoine Cathelain. Commercialisé sous forme d’abonnement depuis fin 2019, Connect’Âge est déjà utilisé par des résidents de Valenciennes, Roncq, Wasquehal ou encore Beauvais. Il s’adresse également aux enfants han- dicapés et aux patients post AVC. Une étude clinique est d’ailleurs en cours avec une vingtaine de patients du centre de rééducation fonctionnelle l’Espoir d’Hellemmes. En parallèle, la start up est en partenariat avec le labo de neu- ropsychologie du professeur Moroni de l’Université de Lille.
Jusqu'ici, les fondateurs ont investi un demi-million d'euros, dont 205 K€ de prêts et subventions. Une partie des fonds a permis de financer les imprimantes 3D permettant la fabrication en interne d’Athy et des manettes de jeu en plastique recyclable. Fin 2022, Connect’Âge ambitionne les 2 M€ de chiffre d’affaires avec une quinzaine de salariés, contre les neuf actuels.
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