Glaydz, futur Facebook associatif nordiste ?

Derrière son projet, il y a le respect de la vie privée et des données personnelles, la souveraineté numérique, l'humain et la dynamique territoriale. L'idée naît en 2013 quand Vivien Le Moal travaille encore dans une boutique de vêtements à Lille. Mais c'est la rencontre avec la SSII BBND qui va enclencher le projet, devenu réalité le 27 mars avec le lancement d'une plateforme baptisée Glaydz, réalisée intégralement en open source (logiciel ouvert). La philosophie et le modèle associatif du projet font sa différence dans un univers numérique qui voit naître entre 15 000 et 20 000 réseaux sociaux par an dans le monde.« Nous sommes le couteau suisse de tous les réseaux sociaux en un seul », plaide Vivien Le Moal qui prépare des versions de la plateforme en six autres langues que le français. Avec une pro- messe : « les messages sont ciblés à 100% vers des gens qui partagent les centres d'intérêt ». On y trouvera aussi bien l'équivalent de LinkedIn que de Facebook, Meetic ou Blablacar, mais dans un mode associatif et non intrusif. « Il n'y aura jamais de levée de fonds. si Glaydz devient une entreprise, le projet meurt le soir-même », déclare son promoteur. Derrière Vivien Le Moal, un réseau de bénévoles s'active, y compris à l'étranger (Maroc, Côte d'Ivoire notamment), pour améliorer le projet, et créer du réseau. Nombre d'organismes et entreprises aident le projet par du mécénat de compétence.

Une deuxième version plus aboutie est déjà en cours de construction, qui devrait aboutir en 2020. Vivien Le Moal estime que la première étape permettant de conforter la communauté Glaydz sera d'atteindre les 200 000 membres. Pour démarrer, des contacts sont déjà noués avec nombre d'ambassades, mais aussi les collectivités locales, voire l'armée pour du recrutement. A terme, Vivien Le Moal se prend à rêver : de 10 personnes au début, le projet pourrait générer des centaines d'emplois dans une deuxième phase, bien plus au-delà. La chance sourira-t-elle aux audacieux ?