Claudie Chevalier transforme les parapluies en coupe-vents

Claudie Chevalier. Avant d’être une jeune pousse durable et solidaire, La Petite Boucle était un projet d’études de l’ingénieure d’ITEEM. Qui va lancer ses premières séries.
Que faire de nos vieux parapluies cassés ? A première vue, rien. Pour preuve, ce sont chaque année en France 10 millions de parapluies usagés qui finissent leur vie à la poubelle, avant d’être incinérés. Claudie Chevalier, 23 ans, rémoise d’origine, leur a imaginé une seconde vie. « Un jour, je me suis retrouvée avec un parapluie cassé et je me suis demandé ce que je pouvais en faire. J’ai fait des recherches et j’ai remarqué que rien n’était prévu pour le recycler », raconte cette ingénieure d’ITEEM. Dans le cadre d’un projet d’étude axé sur le recyclage, Claudie creuse le sujet et crée La Petite Boucle, une marque textile durable, solidaire et locale. Son idée ? Fabriquer des coupe-vents à partir de toiles de parapluies usagés. Tout simplement !
Avec sa machine à coudre, Claudie crée son premier prototype. Elle l’affine avec deux stylistes de l’association de la mode éco-responsable Fashion Green Hub basée à Roubaix. Pour la conception, la jeune entrepreneuse se rapproche d’un atelier d’insertion à Calais, Concept insertion.
Claudie récupère les parapluies usagés dans les points de collectes ouverts dans certaines boutiques de la métropole lilloise. Elle a également noué un partenariat avec la maison Piganiol, fabricante de parapluies à Aurillac. Pour démarrer son activité, la jeune femme avait besoin de commandes. Elle a alors lancé en septembre dernier une campagne de crowdfunding avec l’objectif d’atteindre 80 pré-ventes de coupe-vents. Elle en aura plus d’une centaine. La production démarrera chez Concept insertion courant mars. La première année, en fonction du nombre de parapluies récoltés et de la capacité de l’atelier, Claudie espère produire 200 coupe-vents, vendus 150€ l’unité sur son site internet et en boutique éco-responsable. Lauréate d’un concours Enactus et de l’appel à projet Pépite du gouvernement, Claudie pense d’ores et déjà au développement de sa gamme, peut-être avec de nouvelles matières recyclées
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