Bureaux : Coup de froid sur le marché lillois

Les chiffres du marché tertiaire au premier semestre sont tombés. Et ils ne sont pas bons : le recul est sans ambiguïté, même si les prix font mieux que tenir. Au premier semestre 2023, le marché tertiaire lillois a perdu de sa superbe. Après des années fastes et une vive reprise post-Covid, S1 2018 la dynamique s’est enrayée. 179 opérations ont été réalisées pour un total de 93 360 m2, soit en recul de 45% sur la même période de 2022. Et la demande déjà placée cette année représente à période comparable, la pire performance des cinq dernières années, hors 2020 (année Covid : 78 000 m2).

Le seconde main a représenté une large majorité des transactions (73%), suivi du neuf (21%) et des comptes propres (6%). Pour l’heure, le marché est essentiellement porté par les surfaces inférieures à 1 000 m2. Puisqu’il n’y a eu que 21 opérations de plus de 1 000 m2, dont 7 en comptes propres. Parmi les secteurs de référence de la métropole, Villeneuve d’Ascq arrive en tête avec 29% des commercialisations, suivie de près par Lille (26%), puis des Grands Boulevards (19%) et d’Euralille (12%).

Contrairement au recul de l’activité, les valeurs locatives dans le neuf restent stables à 300 € HT annuels du m2 à Lille, 250 € à Euralille, 190 € sur les Grands Boulevards et 185 € à Villeneuve d’Ascq. Et ils progressent même dans le seconde main.
Concernant les stocks, la morosité du contexte a permis de stabiliser l’offre immédiate aux alentours de 242 000 m2. Le stock du neuf, par exemple, a gagné 12% depuis le début de l’année (bien que toujours en déficit de 25% sur un an) et représente ainsi 40% de l’offre globale lilloise. Enfin, côté investissements, 98 M€ ont déjà été injectés sur le marché de bureaux lillois. « Sur un an, on observe un net recul de 54% et d’autant par rapport à la moyenne des cinq dernières années », souligne le conseiller en immobilier commercial JLL.

Pour autant Arthur Loyd dit rester « raisonnablement optimiste pour la deuxième partie de l’année ». Car « plusieurs opérations sont en négociation avancée ». Leur concrétisation pourrait permettre au marché lillois d’atteindre les 200 000 m2 placés, voire de les dépasser.