Cimail lève 1 M€ pour accélérer la cadence

Le " Financial IT Day ", ça marche ! Eric Dorne, patron de Cimail, à Marcq-en-Baroeul, a joué le jeu de cette présentation collective de projets l'an dernier à Euratechnologies, à l'initiative de la filière numérique régionale. Il s'agissait d'amener les investisseurs dans la région pour financer les dossiers à potentiel. Le dirigeant, qui en est à sa deuxième entreprise depuis ses études à l'ISEN, est dans cette catégorie. Après avoir revendu sa société Logan en 2001, il a créé Cimail à Lambersart, dans les logiciels de gestion et d'archivage documentaires à valeur probante. Celle-ci est en phase nettement ascendante, avec ses 41 salariés, aujourd'hui hébergés à Marcq-en-Baroeul, pour un chiffre d'affaires de 4 M€, en progression de 40 % sur 2010. " Notre savoir-faire différenciateur, c'est que nous donnons la même valeur juridique à un document numérique qu'un document papier ", explique Eric Dorne.

Sollicité par dix investisseurs, ramenés à une short-list de quatre, celui-ci vient de boucler une belle levée de fonds d'un million d'euros pour accélérer encore sa croissance, auprès de Nord Capital Partenaires (CANF-Turenne Capital). De quoi assumer les perspectives offertes par un univers boosté par l'environnement réglementaire : de plus en plus de documents doivent être protégés.

Pas de prêt bancaire

" Jusqu'à présent, nous étions en autofinancement complet, sans même de prêts bancaires. Mais à un moment donné, sur un marché très demandeur sur lequel on pense pouvoir prendre des parts de marché, il faut investir en commercial et en marketing ", décode le président. Qui affiche l'ambition de porter ses ventes à 10 ou 12 M€ en 2014, pour un effectif qui doublerait. L'entreprise, lauréate du Fast 50 de Deloitte en 2011, travaille déjà avec de très grands comptes, comme le CEA, Veolia, le ministère de la Défense, Icade, Vinci, ou le conseil général du Nord. Elle s'attache désormais à construire des partenariats avec des intégrateurs français de type Bull, pour relayer son développement. " Mais on n'abandonne pas pour autant la Pme ! ", précise Eric Dorne.