Coup de chaud pour les déchets de la MEL
La MEL engage 75 M€ pour exploiter les calories des déchets urbains dans un cercle vertueux.
Le projet permettra de valoriser l'équivalent de 5 M€ par an d'achat de gaz, d'éviter 50 000 tonnes de CO2 par an, et de faire taire définitivement la centrale à charbon du Mont de Terre en 2021. L'autoroute de la chaleur – dont la construction cause de sérieuses migraines de circulation aux métropolitains concernés - va parcourir 20 km entre l'usine de valorisation énergétique des déchets d'Halluin (CVE) et Lille, via 8 autres communes. Cette usine d'incinération traite annuellement pas moins de 350 000 tonnes de déchets des métropolitains. La valorisation de ces déchets va donc s'enrichir très fortement en alimentant les réseaux de chaleur urbains de Lille, Roubaix, Mons-en-Baroeul et Villeneuve d'Ascq. Ceux-ci fonctionneront alors à plus de 65% grâce une énergie renouvelable ou de récupération, alors qu'ils étaient nourris entièrement aux énergies fossiles jusqu'alors (80% gaz, 20% charbon). Concrètement, la chaleur produite par le traitement des déchets va per- mettre de surchauffer l'eau à 120°. Sous pression, elle circulera ensuite jusqu’aux réseaux de chaleur. Le réseau, construit en délégation de service public par Covalys et exploité par Dalkia, couvrira les besoins de l'équivalent de 50 000 logements au départ. A horizon de dix ans, le double. Avec un intérêt subsidiaire : la production de cette énergie est indépendante des cours mondiaux, permettant de limiter l'évolution du prix, tandis qu'une TVA à taux réduit lui sera appliquée. Technique- ment, toute l'installation sera opérationnelle fin 2020.
Pour mettre en œuvre ce projet, la MEL casse sa tirelire : l'investissement atteint 75 M€, dont 40M€ pour le réseau de transport, et 35 M€ pour l'aménagement des réseaux de distribution de chaleur. L'Adème apporte son (importante) obole, soit 12M€, ainsi que l'Union européenne (13 M€ via le fonds Feder)
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