Durisotti passe sous pavillon britannique

Sallaumines. Le célèbre carrossier automobile et ses 200 salariés repartent sous les couleurs de l'anglais Liberty.

Après 62 ans passés dans le giron de la famille Durisotti, l'entreprise éponyme entre dans
un consortium métallurgique britannique, GFG Alliance (14 000 salariés, 15 Mds$ de ventes), via sa division Liberty. C'est le tribunal de commerce d'Arras qui a pris cette décision dans une procédure ultra-rapide dite de prépack cession. Le redressement judiciaire, prononcé le 30 janvier a été suivi d'une cession quasi immédiate, avec le plein soutien des salariés au groupe piloté par Sanjeev Gupta.

Durisotti, numéro deux français de la carrosserie automobile, transforme quelque 17 000 véhicules utilitaires légers par an, sur ses trois sites : Sallaumines, l'usine historique, mais aussi Metz et Agen. L'entreprise, qui emploie 200 salariés (mais en avait compté jusqu'à 600) avait connu un premier redressement judiciaire en 2012, dont elle était sortie par un plan de continuation et 103 licenciements l'année suivante. Durisotti avait aussi entamé une diversification vers les véhicules propres, en réalisant notamment des carrosseries en fibres de lin. De son côté, GFG Alliance multiplie depuis cinq ans les reprises industrielles majeures tant en Europe qu'aux Etats-Unis ou en Australie. Depuis un an, il a jeté son dévolu sur la France avec deux reprises d'importance, Aluminium Dunkerque, principale usine d'aluminium d'Europe (580 salariés) et AR Industries, rebaptisé Liberty Wheels France, seul fabricant français de roues en aluminium. Soit 1100 salariés dans l'Hexagone avec la reprise de Durisotti.