La Tech Amiénoise confrontée à un bug de trésorerie
L'association dédiée au dynamisme de l'écosystème numérique local rencontre un sérieux bug. Ses réserves à sec, elle a du licencier ses trois permanents et quitter le quai de l'Innovation.
C'est un mauvais coup pour la politique d'innovation de la métropole amiénoise. Quatre ans seulement après sa création, La Tech Amiénoise, l'association créée pour dynamiser l'écosystème numérique local, est contrainte de se mettre au régime sec. Elle a du se séparer de ses trois salariés, dont sa directrice Pascale Lefèvre Joseau, en poste depuis septembre 2018, et se résigner à déménager de ses locaux du Quai de l'Innovation. Principale raison de cette situation : Le lancement, comme à Allones, Ajaccio, Roubaix... d'une "grande école du numérique", qui devait officiellement permettre à la structure de "générer un revenu récurent et d'équilibrer ses budgets", selon un communiqué de la Tech Amiénoise. Un projet pour lequel l'association a du investir et recruter des intervenants. Selon les animateurs de la structure, la réforme de la formation professionnelle, en février, a "mis fin à la possibilité de poursuivre ces formations au delà de la première session et d'en tirer un revenu". Avec la loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel, le gouvernement entend en effet faire le ménage dans le monde de la formation, en instaurant une obligation de référencement pour les organismes et en conditionnant "l'accès aux financements à la qualité de l'offre".
"La prise en charge de la formation par les opco (ex-opca ndlr) n'est possible désormais que si on délivre un titre certifié", expliquent les responsables de l'association, dépendante à 70% des financements publics. Amiens Métropole alloue 100 000 euros par an à la Tech Amiénoise, qui promet toutefois de continuer, sous une autre forme, son action.
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