Les mytiliculteurs à l'assaut de la région
Des petits yeux, et pourtant de la bonne humeur. Les associés de la barge mytilicole l'Epaulard, Bernard Tabeling et Aymar Tared rentrent de la mer le mardi suivant la Grande Braderie. A Lille, ils ont servi quelque 700 portions de moules de cordes (on dit aussi de filières) de Dunkerque à la dernière braderie, y compris la nuit. Objectif : faire connaître le produit, la moule de corde de Dunkerque. L'animal début septembre est au mieux de sa forme. " Elles sont succulentes, vraiment au-dessus des autres ", affirme Bernard Tabeling. Plus technique, Johnny Preudhomme, responsable de la mytiliculture à la Coopérative maritime de Dunkerque, fait observer qu'avec " 35% à 40 % de taux de chair ", elles sont imbattables.
Cette année est la seconde saison pleine de la moule dunkerquoise. Le bivalve est cultivé sur des cordes pendues à des filières flottant à quelque trois kilomètres du littoral face à Zuydcoote. Une technique efficace. La qualité de l'eau est bonne, les nutriments abondants et les courants de la marée permettent aux moules de croître rapidement. Il a fallu deux ans de déboires à ces pêcheurs pour maîtriser leur nouveau métier. Le manque dramatique de quota de sole les a poussés à se diversifier. Certains ont fait naufrage. Mais les survivants ont un solide moral. En gros, la production double cette année de 300 tonnes à 600 tonnes, sauf aléa de fin de saison. Pour les trois entreprises en place, à 2,5 euro le kg, cela représente un potentiel de chiffre d'affaires brut de 1,5 million d'euros.
1,5 million d'euros
Ce qui oblige à revoir la commercialisation. " Avec 600 tonnes, nous produisons trop pour le marché local littoral, qui a suffi à absorber notre première saison. Nous devons donc vendre à l'étranger, en région lilloise et plus loin encore ", commente Johnny Preudhomme. Localement, les entreprises vendent en direct aux restaurants, à très peu de grossistes. Il s'agit à présent de gagner les centrales d'achat de la grande distribution. Bien des étapes restent à franchir, qui demanderont encore d'autres investissements. Il faut en premier lieu se faire connaître, et mieux, reconnaître. Par exemple, à la Braderie.
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