Orlando : une routière puissante et généreuse

La nouvelle routière de Chevrolet surprend d'emblée par sa ligne tout à la fois massive et sécurisante mais originale. La Chevrolet Orlando s'affiche ainsi comme une réelle alternative aux monospaces tout en offrant des performances de SUV. Bonne surprise aussi dans l'habitacle. Les volumes intérieurs sont très généreux, tant pour les jambes qu'en garde au toit mais aussi entre les passagers. Les fauteuils avant offrent une capacité de recul étonnante, tandis que l'assise se révèle particulièrement confortable. Les espaces de rangement astucieux sont multipliés, y compris à gauche du volant, une vraie originalité, ou au dessus de la portière conducteur. On appréciera aussi les range gobelets assortis de barres de stabilisation ou le vide-poche à glissière coulissante dans l'espace central. Très malin aussi, l'emplacement pour la clé USB situé sous le bloc radio et GPS qui bascule d'un simple clic.

La finition de l'Orlando LTZ + (version supérieure) avec sa sellerie cuir aussi discrète qu'efficace, renforce l'impression générale de confort et de protection. Il s'agit plus que d'une impression : avec son acier à haute élasticité et ses six airbags, l'habitacle est conçu comme une véritable cellule de sécurité. Les rétroviseurs latéraux offrent une visibilité vraiment excellente, même si leur homologue intérieur est moins performant. Et le rétroviseur rétractable pour surveiller les enfants à l'arrière ajoute une touche très utile. De même, les commandes au volant (régulateur, commandes GPS et radio) se révèlent d'une grande praticité.

On soulignera aussi le volume du coffre quand les deux sièges arrières du 7 places sont escamotés dans le plancher, avec une très grande facilité d'accès y compris pour des objets encombrants.

Côté performances, encore une bonne surprise : malgré son poids élevé (plus d'1,6 T), l'Orlando s'avère d'une grande fluidité de conduite, que ce soit en milieu urbain ou sur autoroute, montre une tenue de route très solide en virage offensif et une puissance de reprise sans faille dans la version diesel 163 ch (en boîte auto) que nous avons essayée. La tarification se révèle plutôt attrayante avec une entrée de gamme à tout juste 20.200 euros, un très sérieux argument dans ce segment de marché.

Un bémol quand même, par les temps qui courent : la consommation. La version diesel 2.0 VCDI s'avère goulue. Même en conduite light sur autoroute et route, notre moyenne dépassait 8 litres contre les 7,0 l annoncés par le constructeur en cycle mixte. La filiale de GM propose aussi une autre motorisation diesel 130 ch dont la consommation est présentée comme identique et une version essence 1,8 l à 141 ch qui absorbe 7,3 l en cycle mixte. Et dans le détail, on relèvera également un désagrément aussi étonnant que gênant : selon un certain angle, les rayons du soleil peuvent se refléter dans le beau chrome biseauté qui borde l'élégant logo Chevrolet en croix sur le volant et vous empoisonner singulièrement la conduite.