Produits sous licences : Polymark change de braquet

La Pme comptait encore 8 salariés en novembre 2010. Elle en emploie déjà 14 et doit encore recruter (dont deux designers). " On n'est pas assez nombreux ", reconnaît Jean-Marie Bertaux, son dirigeant. Polymark réalisait 3,5 M€ en 2010, en progression de 40%, et attend un volume de ventes de 10 M€ en 2011 : le moins qu'on puisse dire est que la société, spécialisée dans la création de produits dérivés du cinéma, connaît un vent de croissance impressionnant. Née dans les circuits des vendeurs de DVD, Polymark s'est orientée vers le réseau des " jouettistes " qui élargit considérablement son assise commerciale.

Star wars, Lapins Crétins, Monster High pour les petites filles, Beyblade pour les ados, Gremlins, Scooby-Doo ou Simpsons pour les adultes un brin nostalgiques : Polymark décline ces grandes références dans des produits très variés, depuis le mug jusqu'au réveil en passant par la peluche. C'est elle qui conçoit les produits, qui sont ensuite fabriqués en Asie. Mieux elle crée des packagings innovants qui font mouche notamment dans le secteur du " gift " (le présent), en proposant des coffrets complets (mug-réveil, DVD, par exemple).

La grosse actu de l'entreprise, c'est la licence du " Petit Prince ", acquise auprès de France Television qui va diffuser une série de 52 épisodes. La société en attend un énorme effet de buzz et de ventes, sans pouvoir l'évaluer aujourd'hui. " On ne sait pas si on vendra 10.000 ou 100.000 figurines Petit Prince, cette incertitude fait partie du métier ", expose le dirigeant.
Pour asseoir cette expansion à marche forcée, l'entreprise avait déjà ouvert son capital l'an dernier auprès de Nord Création. Elle lève aujourd'hui 1 million d'euros supplémentaire auprès d'investisseurs privés et d'Oséo (en prêts participatifs).