Quel VIE à l'heure de la Covid?

Ici, le bureau de l'IMED qui vient d'ouvrir à Lille avec quatre premiers VIE Ici, le bureau de l'IMED qui vient d'ouvrir à Lille avec quatre premiers VIE

A l'heure des voyages parfois impossibles ou très acrobatiques, la stratégie export devient très complexe pour les Pme et TPE.
Le VIE, et notamment le VIE partagé, apparaît comme une alternative judicieuse.

 

L'export est un levier de croissance bien connu. Mais à l'heure des restrictions sanitaires tous azimuts, et notamment sur les voyages internationaux avec des quarantaines inapplicables pour des dirigeants, comment faire quand on est une petite ou très petite entreprise ? C'est peut-être le moment de reconsidérer le Volontariat International en Entreprise (VIE). C'est le credo de l'IMED, association née il y a trente ans dans le sud du pays à l'initiative de plusieurs entrepreneurs, et qui implante pour la première fois des bureaux dans notre région (Bd de la République, à Lille), avec quatre premiers VIE (photo) qui prospectent les entreprises régionales.

Et à terme une ambition d'avoir 15-16 jeunes en rythme de croisière, au service d'une centaine d'entreprises. « Il y a de grosses difficultés à se déplacer à l'international. Or le VIE est en permanence sur place, il maintient le lien de proximité avec les contacts sur place. Ca devient encore plus une alternative », plaide LoïcBonnardel, délégué général de l'association. «Beaucoup d'entreprises confirment que sans VIE, elles n'auraient pas pu suivre. La confiance reste très importante à l'export, le côté présentiel reste essentiel», confirme Christophe Monnier, directeur VIE chez Business France, qui souligne que l'export demeure un vecteur très important pour le développement des entreprises, surtout en temps de Covid. «La reprise est assez nette aujourd'hui à l'international. Souvent la situation économique est bien meilleure avec un potentiel de croissance bien plus important que sur le marché national. Le sujet n'est pas : « faut-il y aller ? », mais comment, vers quels pays, avec quelles priorités ».

La région Hauts-de-France compte actuellement 243 jeunes en VIE, au profit de 100 entreprises. Un chiffre qui place la région assez haut (par rapport à 150 VIE sur le Grand Est ou 43 en Centre Val de Loire, par exemple), pour un total national de moins de 8000 jeunes, dont la majorité basés en Île-de-France.


« Un gros boost sur ses compétences professionnelles »


Un VIE pour une seule petite entreprise peut être excessif. C'est pourquoi l'IMED développe le concept de VIE à temps partagé : plusieurs sociétés vont mutualiser ce jeune en nombres de jours de travail. Ainsi, sur une base de 220 jours travaillés par an, deux entreprises pourront se positionner sur 110 heures, et ainsi de suite à dûe proportion. « Tous les mois, nous mesurons le temps et nous réajustons », précise Loïc Bonnardel. Pour le jeune, l'expérience est très enrichissante, assure-t-il : il connaîtra trois fonctionnements différents, trois managements, et sur place il démultipliera son réseau, ses contacts. « On sort de là avec un gros boost sur ses compétences professionnelles. Il y a un avant et un après !», raconte Loïc Bonnardel, lui-même ancien VIE. 

 

Le VIE, mode d’emploi
Le VIE est ouvert aux jeunes de 18 à 28 ans, sur des missions de 6 à 24 mois. Ils touchent une rémunération indemnitaire trimestrielle, établie sur un barème national, avec un socle de 750 € complété selon les pays et le coût de la vie (indemnité géographique). Le montant peut aller jusqu'à 4000 €. L'entreprise doit aussi prévoir les coûts d'assurance, la location de bureaux, les frais de déplacement. Parfois, l'entreprise prend aussi en charge le logement. La Région Hauts-de-France apporte son appui sur ce dispositif.

 

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Publié le 27/01/2021 Guillaume Roussange Export

Le fondeur Autexier tient bon le cap de l'export

A partir de son siège de Chauny, le fondeur spécialisé dans la robinetterie industrielle exporte ses produits sur tous les continents grâce un travail de prospection très intense. Aujourd'hui contrarié par la crise sanitaire.

Publié le 13/12/2020 Guillaume Roussange Export

Le groupe de BTP Lhotellier consolide ses fondations au Canada

L’ETI familiale qui rayonne dans le Nord de la France, s’est alliée à la société canadienne Magma pour créer Forma +, devenant ainsi le second fabricant des coffrages en béton au Québec.

Publié le 26/10/2020 Olivier Ducuing Export

La fabrication française, marchepied international pour Newmat

La société de Noyelles-lez-Seclin arbore fièrement son label French Fab depuis deux ans. L'expertise du spécialiste des plafonds tendus made in France lui vaut 70% de ventes à l'export.

InnoVent a déployé plusieurs projets en Namibie dont cette ferme photovoltaïque
Publié le 26/10/2018 Anne Henry Castelbou Export

L’Afrique, terre d’avenir pour InnoVent

Spécialiste de la construction de parcs solaires et éoliens, l’entreprise de Grégoire Verhaeghe fait de l’Afrique son tremplin de développement et passe un nouveau cap en 2018.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 31/03/2016 Export

Enquête: qui sont nos championnes de l'export ?

La région compte quelques milliers d'entreprises exportatrices. Des majors de dimension mondiale, des gazelles, voire des start-up. Quelle que soit la taille, l'international est un booster de croissance. Découverte.