Questions à : Dominique Mirada, Directeur régional de la Caisse des Dépôts
Pour la CDC, la notion d'Ecoquartier répond elle à un effet de mode ?
Non, puisqu'Augustin de Romanet, notre directeur général, avait déjà placé le développement durable comme priorité stratégique dès 2007. C'est l'illustration parfaite de notre côté anticipateur qui place la Caisse parmi les grands incubateurs d'activités du futur.
Dans la région, nous soutenons actuellement trois projets. Le Grand-Large à Dunkerque, l'Union à Roubaix-Tourcoing-Wattrelos et le Raquet à Douai.
Nous déployons tous nos efforts sur ces territoires, sur lesquels nous sommes très attentifs aux problématiques de développement durable, car ce seront les prototypes des meilleures pratiques du renouvellement urbain.
Comment intervenez-vous sur ces éco-quartiers ?
Au Grand Large, la Caisse des Dépôts, via la SCI " Les Gâbles ", est intervenue en fonds propres. Elle a acquis en vente en l'état futur d'achèvement l'un de ces immeubles pour le louer. A l'Union, nous sommes notamment co-investisseurs sur le CETI. Sur un budget de 23 M, nous avons pris le tiers des fonds propres nécessaires au portage de l'opération. Il faut aussi souligner que la Caisse est le premier actionnaire " non collectivités locales " des SEM Ville renouvelée et de la SEM 3D à Dunkerque. Pour le Raquet, nous sommes encore en amont des opérations.
Vous avez labellisé 13 projets français d'éco-quartiers en 2009. Quels sont vos critères d'intervention ?
On veut estimer avant tout si le projet développé fait l'objet d'un portage politique sur le long terme. Nous voulons nous assurer que ce projet soit le fruit d'un consensus obtenu par l'autorité publique locale.
A son niveau, le décideur du projet doit être suffisamment démonstrateur pour convaincre son environnement du bien fondé de sa démarche. Car au delà de l'aspect démonstratif des projets actuels, l'enjeu est considérable. Il s'agit de renouveler les quartiers de demain.
Y a t-il d'autres critères pour votre engagement ?
Tout projet d'éco-quartier doit tenir compte de son marché potentiel et du " gisement de ses futurs occupants ". Il faut également vérifier que le surcoût ne soit pas un facteur de ségrégation auprès des futurs occupants. Il s'agit également d'apprécier les critères permettant la mixité sociale du projet. Enfin, le projet doit être accessible aux bailleurs sociaux qui doivent être des opérateurs incontournables dans ces opérations.
Finalement, comment se traduit votre soutien dans ces dossiers ?
Il nous est excessivement important de renforcer en amont la cohérence technique et financière des dossiers des collectivités locales. Nous sommes à leurs côtés, soit pour les aider à expérimenter et à développer des référentiels, soit pour leur faciliter la réalisation de projets en tant que prêteurs ou alors intervenir en tant qu'investisseurs de long terme.
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