Ryanair va installer une base à Beauvais

La compagnie low-cost veut installer, en dépit de la crise, sa quatrième base aéroportuaire à Beauvais. De quoi garantir l'avenir... et ranimer l'ire des riverains.
Après avoir vu sa fréquentation descendre à la cave en 2020 (on attend 1,4 million de passagers au lieu de plus de 4 millions un an plus tôt), l'aéroport de Beauvais-Tillé retrouve des couleurs. En cause ? La décision de Ryanair, annoncée le 23 septembre, d’installer sa quatrième base française dans l’Oise. La compagnie low-cost irlandaise va positionner deux avions et leurs équipages sur place, permettant une amplitude horaire plus grande. La compagnie qui dessert déjà plus d’une dizaine de pays européens à partir de l'Oise a également annoncé le lancement de deux nouvelles destinations, Chypre et Manchester. « Il s’agit d’un investissement de 200 millions de dollars qui permettra de créer plus de 2.300 emplois directs et indirects », a déclaré à l’AFP Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Celui-ci a toutefois refusé de commenter les détails de l’accord commercial liant la compagnie fondée par Michael O'Leary, expliquant toutefois que l’aéroport offrait « des redevances aéroportuaires compétitives ». Ces dernières années, le trafic de l’aéroport n’avait cessé de croître jusqu'à la crise sanitaire. Celle-ci sera également très lourde pour la compagnie low-cost, pour qui 2020 sera une annus horribilis. Ryanair prévoit encore de ne fonctionner qu'à 40% de ses capacités en octobre, tandis qu'un plan portant sur 3 000 emplois - qui ne devrait pas impacter les pilotes français, a été engagé pour faire face à la chute du trafic.
Si l'aéroport sourit, c'est la soupe à la grimace pour les riverains opposés à son développement. Représentés au sein de l’Adera, les opposants au projet ont saisi le conseil d’Etat pour s’opposer à la décision ministérielle qui a modifié les modalités du couvre-feu et donc permis l’installation de la base. Ils comptent s’appuyer le principe de "non-régression environnementale" et sur le respect des accords de Paris.
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