Alanna, la plateforme qui manqua tant pendant le Covid
Marie-Bérangère Salmon et Baptiste Rittes. Les deux anciens de la Redoute ont bâti une plateforme 360° pour accompagner les familles endeuillées.
Après la fintech, l'agritech, voici la deathtech. C'est sur cet univers du deuil 4.0 que Marie-Bérangère Salmon et Baptiste Rittes ont jeté leur dévolu en créant la plateforme Alanna en juin 2021. Ces deux anciens de La Redoute (hélas avant la reprise par le duo Balla-Courteille !) cumulent une grosse expérience complémentaire : elle dans le digital et le retail (dont Jules) et dans les start up ; lui dans la technologie, dont sept ans comme patron technique chez Pictime.
C'est la période Covid, et spécialement le premier confinement pendant lequel elle perdra deux oncles et une tante, qui servira de déclic. Les interdits et les limitations montrent alors un besoin ardent de numérique pour compenser les moments de partage interdits, mais rien n'existe alors. « On a imaginé un service en 360° », expose Marie-Bérangère. Une plateforme gratuite à dimension sociale.
Baptisée du prénom celte Alanna, histoire de l'humaniser, l'outil permet certes la publication de faire-part bien sûr. Mais bien au-delà : on peut y échanger avec sa famille et ses proches, partager des anecdotes, des documents relatifs au disparu, trouver un registre des condoléances. « Quand on perd quelqu'un, on veut d'abord en parler », explique la dirigeante. Alanna référence aussi les professionnels auxquels on peut faire appel, propose des envois de fleurs, des plantations d'arbres ou des créations de cagnottes, ou jusqu'aux psychologues pour être accompagné.
Le modèle économique tient sur deux jambes : une commission sur les services commandés et une contribution des professionnels pour être présents sur la plateforme. Soutenue par Bpifrance, le CE2I (Région), Orange, mais aussi lauréate Hodefi, Alanna recherche aujourd'hui 0,6 à 1 M€ pour passer à la phase ultérieure. Basée à Euratech, et comptant 10 personnes dont 4 salariés, elle compte notamment nouer des accords avec des éditeurs mais aussi dans l'univers de l'assurance, voire avec des médias proposant des rubriques nécro. Les deux associés visent l'équilibre d'ici début 2025.
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