Aquanord en quête de poissons toujours plus végétariens
L'aquaculture a-t-elle trouvé ses limites ? Ce secteur qui a connu une croissance spectaculaire en trente ans est aujourd'hui confronté à de sérieuses difficultés : surcapacités développées dans certains pays (l'Espagne avec une nouvelle ferme de turbot de 7000 tonnes par an, la Grèce en 2009), des conditions sanitaires parfois très douteuses (30 antibiotiques diffusés dans les élevages de tangas au Vietnam), sans parler d'une menace de pénurie pesant sur les farines et huiles de poissons sauvages, nourriture de base des poissons d'élevage.
Notre champion régional de l'aquaculture, Aquanord, a décidé de s'attaquer de front au problème de plus en plus aigu alors que la concurrence s'intensifie en Grèce, en Espagne ou au Portugal. "on ne se bat pas avec les mêmes armes", déplore Max Palladin, directeur général d'Aquanord, évoquant par exemple les producteurs grecs disposant de filiales en Turquie élevant des poissons hors des normes européennes et les rapatriant dans l'Union comme du poisson européen.
Le spécialiste du bar et de la daurade s'est lancé dans le programme "Végéaqua", labellisé par le pôle Aquimer, et dont il est chef de file. Objectif : sélectionner des lignées de poissons capables de manger des aliments à base beaucoup plus végétale, sans perdre leur capacité de croissance. Le projet triennal de 1,7 million d'euros, qui avait été refusé une première fois par l'Agence nationale de la recherche a été agréé par le FUI (fonds unique interministériel). Il met en uvre un partenariat de recherche sur toute la France, notamment avec les producteurs de truites bretons, l'écloserie du soleil et la ferme marine du Douet, ainsi que l'Ifremer et l'Inra.
Aquanord dispose d'une longue expérience génétique dans la sélection du bar via sa filiale l'écloserie marine de Gravelines. Un travail qui a déjà permis de nourrir à plus de 50% ses poissons en protéines végétales (colza, fèves, huile de lin, sans ogm). "L'enjeu est de mettre en place un programme de sélection pour aller plus loin. Nous sommes aujourd'hui à un palier mais on ne sait pas jusqu'où on peut aller ".
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