Dentelles : Noyon repart de l'avant

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Soulagement chez Noyon. Après dix-huit mois de redressement judiciaire, le tribunal de commerce de Calais vient d'accepter le plan de continuation du dirigeant de l'entreprise familiale, Olivier Noyon. La décision met un terme -au moins provisoirement -à un long feuilleton qui a vu en quelques années le périmètre de la société divisé par quatre pour les effectifs, passés à 215 personnes, et son chiffre d'affaires par sept ! Celui-ci s'est affaissé d'un plus haut de 116 millions d'euros en 2002 à 17 millions en 2009. Cette descente aux enfers n'est d'ailleurs pas l'apanage de Noyon, mais bien de l'ensemble de la dentelle de Calais.

Le tribunal n'a pas retenu la proposition in extremis du dentellier caudrésien Holesco (Sophie Halette, Riechers Marescot) qui proposait de reprendre l'exploitation avec 125 salariés et un million d'euros. L'offre était jugée à la fois inadaptée et hostile par Olivier Noyon, d'autant plus que la direction d'Holesco avait été associée il y a plusieurs mois à une large consultation de la filière pour construire une relance collective de Noyon. Le tribunal n'aura pas non plus tenu compte de l'autre offre de reprise, déposée par Bernard Krief Consultants (BFC), qui s'est illustré négativement dans le dossier Heulliez. Mais il faut dire que BKC avait renoncé à sa proposition en cours de route au point de ne pas venir la défendre auprès du tribunal.

Ce dernier a donc accepté le sauvetage de 215 salariés, au prix d'un plan d'apurement du passif (17 millions d'euros) difficile pour les créanciers, mais adossé partiellement à des reventes d'actifs pour 3,4 millions d'euros. Surtout, le projet est fondé sur des perspectives de rebond économique, puisque le chiffre d'affaires est attendu en hausse, du fait d'un certain frémissement déjà perceptible selon Olivier Noyon, pour remonter à 19 millions d'euros. Une prévision que certains mettent en doute, compte tenu de l'absence de visibilité du marché et de la nécessité de couper beaucoup plus fortement dans les charges fixes. Au moins l'entreprise exportatrice peut-elle compter sur la décote de l'euro, qui lui donne une bouffée d'oxygène bienvenue.

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