Fil French tisse les relations entre marques et fabricants textiles
Mathilde Pettier et Alix De Vallois mettent leur expérience textile au service des marques souhaitant produire mieux. Leur ambition : devenir un maillon essentiel du made in France.
Ensemble, elles cumulent plus de 30 ans dans l’univers du textile nordiste. Chez Blancheporte, où elles se sont rencontrées, puis chez Damart. Leur aventure entrepreneuriale commune débute fin 2020, lorsqu’elles quittent l’enseigne spécialisée dans le vêtements thermolactyl. « L’idée de créer Fil French est venue lorsque Damart a souhaité créer une collection capsule Made in France. Trouver les bons partenaires et mettre en place une coordination fluide entre tout le monde a été très compliqué », se souvient Alix de Vallois.
Après la délocalisation massive dans le secteur, les ateliers et industriels textiles restés en France se sont spécialisés. Rendant complexe la fabrication d’un produit dans son intégralité sur le sol national. En effet, la marque souhaitant produire du 100% français doit se rapprocher d’un atelier de tricotage, puis d’un autre dédié à la coupe et encore un autre spécialisé dans les boutons ou les étiquettes.
Incubées à Blanchemaille depuis janvier 2021, les deux jeunes femmes ont parcouru la France pendant trois mois avant de démarrer leur activité. Période durant laquelle elles ont noué des partenariats avec plus de 80 ateliers textiles, sur les 400 que compte l’Hexagone. « C’est une bonne base qui nous permet de satisfaire toutes les demandes de prêt-à-porter femme, homme et enfant, de lingerie et de linge de maison, de la moyenne au haut de gamme », indique Mathilde Pettier, bien décidée à « mettre le paquet » sur le développement commercial en 2022.
Au-delà du sourcing des bons interlocuteurs, Fil French propose aux marques - essentiellement de jeunes créateurs aujourd’hui - une offre d’accompagnement complet, de la conception de leur projet jusqu’au produit fini. « Quand on monte un dossier, c’est pour proposer du « prêt à l'emploi » aux ateliers », soulignent les fondatrices. Une aubaine quand on sait que ces derniers, par manque de temps et de moyens humains, n’étudient qu’un dossier sur 20... et quand il est bien ficelé
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