Injection plastique : FMB Technologies s'adjuge GIH
Le rachat d'un de ses concurrents plasturgistes donne naissance à une ETI de 300 personnes pour 35 M€ de ventes, baptisé Plastitek, avec une levée de 10 M€ en prime.
Passer du statut de PMI à celui d'ETI en dix mois seulement. C'est le challenge qu'a relevé - avec succès - le spécialiste de l'injection plastique FMB Technologies, basé à Bouttencourt, dans la Somme. Il vient en effet de racheter son confrère GIH, à Douvrin (Pas-de-Calais), lui aussi historiquement orienté vers les marchés automobiles. Cette opération a permis à FMB de doubler de taille, passant le cap des 300 personnes, contre 170 jusqu'alors. Dans la corbeille de la mariée, GIH apporte son usine turque, donnant ainsi naissance à un ensemble à vocation européenne, FMB possédant déjà une usine en France, ainsi qu'en Roumanie. « En reprenant cette entreprise dont les dirigeants arrivaient à l'âge de la retraite, notre objectif est bien d'atteindre une taille critique pour être plus solides sur nos marchés, et encore plus crédibles vis-à-vis de nos partenaires industriels », explique Emmanuel Mauduit, Pdg de FMB.
Complémentarité
Les deux entreprises travaillaient historiquement pour les grands donneurs d'ordres de l'automobile, sans toutefois être en concurrence frontale sur leurs technologies. GIH maîtrise des technologies d'injection bi ou trimatières, servant à renforcer les structures ou l'isolation phonique des véhicules. FMB est spécialisé dans les produits complexes avec surmoulage (verre, inserts, connecteur, bimatière), ainsi que dans les assemblages, plutôt manuels, de petits sous-ensembles grâce à son site Roumain. « Les deux entreprises sont très complémentaires, c'est ce qui va faire la force du groupe », souligne le dirigeant.
En outre, si l'activité automobile pèse toujours 55% de l'activité de FMB, la société a entrepris de se diversifier depuis quelques années, dans les secteurs du matériel médical ou du bâtiment. Pour le compte de Debflex, le spécialiste picard du matériel électrique, tout récemment entré dans le giron du groupe Legrand, FMB fabrique ainsi des boîtiers de dérivation ou des tableaux électriques. Le fabricant a en effet relocalisé leur production, afin de contrer la chute de l'euro face au dollar et d'augmenter sa réactivité.
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