La famille Fortin s'encorde au groupe Cousin
Werwicq-Sud. Antoine Fortin et son fils Tanguy prennent les rênes du fabricant nordiste de cordages techniques. Sur leur feuille de route : capitaliser sur l’existant, avant de chercher la croissance à l’export.
Il y a trois ans, la holding familiale Dalle & Associés cédait la majorité de Cousin Medical à Turenne Capital. Aujourd’hui, elle coupe le cordon avec le Groupe Cousin, composé de Cousin Trestec et Cousin Composites, qu’elle avait repris en 2007. Elle conserve toutefois 30% du capital de ce fabricant de cordages techniques pour les loisirs, l’industrie ou encore la défense. L’entreprise de Werwicq-Sud garde pour autant son caractère familial puisqu’elle poursuivra son histoire sous la houlette de Tanguy Fortin, Dg, et de son père
Antoine, président. Ce dernier dirigeait auparavant le chocolatier confiseur Chocmod. Serial repreneur, Antoine Fortin a également mis la main il y a quelques mois, en parallèle, sur le fa- bricant d’abris et d’aménagements de jardin Leman Bois à Marcq-en-Baroeul.
Pour la reprise de Cousin, la famille Fortin a été accompagnée par le cabinet de conseil Septentrion Finance. L’opération, entérinée mi-septembre, « s’est faite en direct et en un an. Donc assez rapidement », raconte Antoine Fortin. « Je sais qu’il y a des choses à faire avec Cousin et je pense pouvoir en réaliser beaucoup grâce à mon bon sens », estime celui pour qui le dossier de reprise parfait n’existe pas. « Quand il y a 10% de certitude, c’est suffisant pour se lancer ! »
Bons pères de famille
Le passage de flambeau semble vu d’un bon oeil du côté des 150 salariés. « Nous avons été très bien accueillis. Je pense qu’ils ont été rassurés de voir arriver une autre famille à la tête du groupe », poursuit le nouveau président. En bons pères de famille, Antoine et Tanguy Fortin souhaitent dérouler leur feuille de route, tout en gardant un oeil vigilant sur le contexte actuel. Leur première préoccupation est la marge, en raison de la flambée du coût des matières premières et de l’électricité, très utilisée dans le process industriel du groupe.
Mais pas de quoi effrayer Antoine Fortin. Pour lui, les gilets jaunes, la pandémie et maintenant la guerre en Ukraine représentent une opportunité pour les industries nationales comme Cousin. « Les grands donneurs d’ordre sont sensibles à notre fabrication française. Depuis sa création en 1848, l’entreprise en a vécu et traversé, des crises ! Donc ce qui se passe aujourd’hui ne la fera pas tomber ».
Le Nordiste dit vouloir capitaliser sur l’expérience, le savoir-faire et la marque employeur « forte » de Cousin. Avant d’accélérer à l’international. « Les Etats-Unis par exemple peuvent être un marché levier pour nous, notamment dans les secteurs de l’élagage et la sécurité », indique Tanguy Fortin. Son entreprise réalise à ce jour 20 à 25% de ses 30 M€ de ventes à l’export.
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