Lagny-le-Sec crée une SEM pour sa future ferme robotisée
La commune de l’Oise accueillera d’ici à fin 2023 la toute première micro-ferme robotisée des Hauts-de-France. Un concept innovant développé par une start up et soutenu par la Banque des Territoires.
L’innovation n’est pas qu’une affaire de grand. Lagny-le-Sec, une commune de quelque 2 000 âmes dans l’Oise, se prépare à mener une expérience pour le moins inédite. Elle accueillera d’ici à la fin de l’année la toute première micro-ferme robotisée de la région — et la deuxième du pays. Laitues, courges, choux, radis, carottes... au printemps prochain, les étals accueilleront près d’une trentaine de tonnes de cultures. Celles-ci seront vendues en circuit court, dont 60% en vente directe.
En construction sur un terrain d’environ 2 ha, la micro-ferme disposera, en rythme de croisière, d’une capacité de pousse de 60 tonnes de production agricole. Le tout, dans le respect de l’agro-écologie. Première spécificité. « C’est le mode de culture de nos grands-parents. Il respecte les sols, les ressources naturelles et nécessite un minimum d’intrants et d’énergies fossiles », détaille Olivier Le Blainvaux, fondateur de la start up fracilienne Neofarm qui livre des fermes clé en main et supervise leur exploitation.
La seconde spécificité réside dans le volet technologique. La micro-ferme sera en effet pilotée via toute une palette de solutions matérielles et logicielles telles qu’une appli de gestion d’activité, de capteurs et autres outils voués à faciliter les tâches quotidiennes des trois maraîchers employés. Comme le désherbage, le repiquage, l’arrosage ou encore la plantation puis la récolte au moment opportun.
Un projet à 1 M€
Lagny-le-Sec est la toute première collectivité partenaire de Neofarm. Ce qui a nécessité un travail sur la structure juridique, « en partenariat avec les services de l’Etat, précise Didier Doucet, maire de Lagny-le-Sec. Nous voulions la garantie de faire les choses dans l’ordre et dans le cadre de nos obligations en tant que collectivités. Ce modèle a vocation à permettre à d’autres collectivités de gagner du temps dans la mise en place d’un projet tel que le nôtre. » La commune a ainsi dû créer une société d’économie mixte locale qu’elle a baptisée La Ferme de la folle emprise. Lagny-le-Sec en est l’actionnaire majoritaire, au côté de l’exploitant Neofarm.
La Ferme de la folle emprise a signé un prêt subordonné de 250 K€ avec la Banque des Territoires. L’enveloppe complète les fonds obtenus au travers du prêt sénior accordé par le Crédit Agricole. Au total, la micro-ferme dispose un budget total d’un peu plus d’1 M€.
Pour Didier Doucet, également président de la communauté de communes du Pays de Valois, c’est un véritable projet pilote en lien avec le Programme Alimentaire Territorial (PAT) qui doit prochainement voir le jour à l’échelle de la communauté de communes. « Si cette ferme robotisée fonctionne, j’espère bien essaimer le concept. Cela fait partie de ma vision du développement et de l’aménagement du territoire. »
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