Le financement d'amorçage, Va-t-il connaître sa réforme en profondeur si attendue ?

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L'amorçage, dans le jargon du financement des entreprises, se situe au stade de la création d'entreprise et de ses premiers pas, jusqu'à l'atteinte de résultats commerciaux (rapprochement du " point mort ") ou scientifiques (attente de " preuves de concept " de l'intérêt d'un nouveau produit destiné au diagnostic ou au traitement de maladies si l'on parle d'une entreprise de santé par exemple).

Dans notre région, interviennent lors de cette étape des entités telles qu'Inovam (fonds géré par l'I.R.D spécifiquement orienté vers les créations d'entreprises innovantes en lien avec la recherche académique) ou Finorpa (dont la vocation première est plutôt de se centrer sur le financement du développement d'entreprises mûres mais qui se dédie significativement au financement du lancement d'entreprises innovantes), ou bien encore des outils de prêt d'honneur à la création que sont L.M.I et Nord Entreprendre.

Avec tous ces acteurs, il n'est pas rare de réunir près de 400 000euros de financement pour le démarrage d'entreprises innovantes, une somme qui ferait rêver bien des créateurs d'entreprises innovantes dans bon nombre de régions françaises, mais qui demeure trop modeste pour les projets plus lourds et ambitieux, notamment en Santé.

Depuis de nombreuses années, Eurasanté s'emploie à améliorer les conditions du financement des Start up accompagnées par son programme d'incubation de jeunes entreprises innovantes et durant toutes ces années, le constat fait par Eurasanté n'a pas fondamentalement varié : afin d'améliorer la chaine de création de valeur entre l'idée innovante (provenant d'un laboratoire de recherche, d'un porteur individuel) et la pérennisation de l'entreprise créée à partir de cette idée, il est nécessaire d'additionner des sources de financement diverses et complémentaires : intégralement publiques au début, intégralement privées à la fin de la chaine.

La charnière de ce processus se situe dans l'étape cruciale de la capitalisation de l'entreprise nouvellement créée, moment durant lequel il nous semble que la part de financement publique doit être encore présente.

L'annonce récente faite par l'association des régions de France de la création de Fonds
co-investissement 100% public destinés à co-investir avec des fonds privés dans les P.M.E innovantes nous semble aller dans le bon sens d'une inflexion de règles européennes par trop restrictives (elles obligent les fonds de capital investissement à être détenus majoritairement par le privé). De tels fonds permettront à la puissance publique de pleinement jouer son rôle d'aiguillon des investisseurs privés sans " fondre " ses moyens dans des outils paritaires à majorité privée naturellement moins enclins à prendre des risques significatifs.

Dans ce contexte, que penser des futures sociétés d'accélération du transfert de technologies souhaitées par le gouvernement dans le cadre du Grand Emprunt ?

Tout d'abord, ces S.A.T.T répondent au besoin de financement de la "maturation ante création" de projets technologiques qui disposent de financements (d'Oséo, de l'Agence Nationale de la Recherche) qui ont le mérite d'exister mais qui ont le défaut d'être insuffisants.

Mais ces S.A.T.T son fondées sur une illusion, un fantasme : la valorisation de la recherche est une activité intrinsèquement peu ou pas rentable. Même si ces S.A.T.T se cantonnent à financer les projets de maturation sans avoir à assurer le financement de la détection et de l'accompagnement des projets, elles auront du mal à s'autofinancer à terme !... Le cahier des charges produit actuellement par le Gouvernement leur demande à terme de 10 ans d'attendre cet objectif d'autofinancement. Ambitieux programme... Il apparaît plus raisonnable de cantonner ces nouveaux outils par ces S.A.T.T aux seuls financements des projets de maturation en eux-mêmes sans avoir à leur faire assurer le reste des actions indispensables à la valorisation économique de travaux de recherche sous peine de ne jamais atteindre leur équilibre financier.

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